Recherche du sous-marin argentin disparu: les news (2)

Opération SAR : la corvette Ara "Granville" a trouvé un baril, de 205 gallons d'huile de moteur marin, à 60 milles nautiques au nord-est de l'endroit où a été trouvé la RLS (balise de localisation) du bateau de pêche Rigel :

https://twitter.com/Armada_Arg/status/1007393259650416640

https://twitter.com/nicomalagoli/status/1007821472046469120

traduction google de l'article :

Citation :

ARA San Juan : Trois sous-officiers ont reconnu devant la Justice avoir entendu des coups supposés dans la coque du sous-marin (15.06.2018)

Ce sont des sonaristes qui ont détecté le 22 novembre le son d'un objectif d'au moins 30 mètres dans le fond de la mer. Lae juge enverra un rapport audio.

Sept mois après la disparition de l'ARA San Juan, l'enquête qui vise à déterminer ce qui est arrivé au navire tourne autour de l'audio qu'a apporté un sonariste de la marine dans lequel on peut entendre ce qui semble être des coups qui viennent de la coque du sous-marin.

Des sources judiciaires ont informé à TN.com.ar que trois sous-officiers de la corvette ARA Spiro ont déclaré cette semaine devant la juge à la cour de Caleta Olivia, et deux d'entre eux ont considéré « hautement probable » que les bruits entendus appartiennent au sous-marin perdu, bien qu'à l'époque cela ait été écarté par le commandement des opérations navales de Port Belgrano.

L'histoire audio étrange a commencé en Avril quand un témoin à l'identité réservée, qui a servi comme sonariste pendant la recherche du sous-marin, a apporté une Clé USB à la juge Marta Yáñez avec un enregistrement audio enregistré le 22 Novembre 2017, une semaine après la disparition du navire et dans lequel il a recueilli des coups effectués contre une coque métallique dans les profondeurs de la mer.

Avec l'émergence de ce fait, la juge a décidé de prendre la déclaration du reste des sonaristes qui ont participé à cette opération. Et, comme a pu le savoir TN.com.ar à partir de source de l'affaire, tous ont ratifié l'audio. Après les opérations le maitre principale Vazquez, le second maître Tapia et le quartier-maitre Brighi ont assuré que le son était réel et deux d'entre eux ont exprimé qu ' « il y avait une forte probabilité » pour que ce son vienne du sous-marin. Ils ont expliqué qu'il s'agit d'une ancienne méthode d'urgence, qui consiste à frapper les parois de l'unité pour donner un avis de son emplacement.

Les sonaristes ont également confirmé qu'après avoir rapporté la situation au Commandement des opérations navales, et après que le destroyer ARA Almirante Brown se soit approché de la zone et qu'il a aussi détecté le son, l'amiral Luis Lopez Mazzeo a ordonné aux deux navires de se retirer de la zone. La réponse des autorités a été qu'il s'agissait d'une "bouée acoustique" (Sonobuoy) de l'US Navy, dont la fonction n'est pas connue puisqu'elle est à caractère confidentiel.

Cependant, devant les tribunaux, les marins ont clairement indiqué qu'ils n'étaient pas d'accord avec cette hypothèse. Les sous-officiers ont assuré que l'objet d' où provenaient les sons mesurait au moins 30 mètres de long et était fixé au fond de la mer, à environ 300 mètres de profondeur et à environ 200 milles de la péninsule de Valdés. Ils ont expliqué, chacun à son tour, que les bruits étaient irréguliers. "Il n'y avait pas de coups constants, il y avait des temps morts entre les séries de coups, comme si l'équipage tournait à tour de rôle. Nous l'avons écoutés entre 10 et 12 heures", a déclaré l'un des sous-officiers.

Les suivants à visiter la cour de Caleta Olivia seront les sonoristes du destroyer "ARA Amiral destructif Brown". Une fois les témoignages terminés, nous procéderons à l'expertise audio. "Ils ont vécu des moments de grande anxiété, de désespoir et les marins auraient pu être emportés par cette sensation, c'est pourquoi ce processus doit être très précis", a déclaré une source d'accès à l'affaire à TN.com.ar.

La valve ECO-19

La juge Yáñez a pratiquement prouvé que l'unité navale n'était pas dans les conditions pour naviguer en raison du manque d'entretien. En ce sens, un numéro publié il y a quelques semaines par TN.com.ar révèle que : les dommages allégués à la valve ECO-19, qui est dans la tuyauterie de ventilation du réservoir de batteries de proue et qui aurait dû empêcher l'entrée de l'eau mais pour une raison quelconque ne l'a pas fait.

La juge estime que cela n'a pas fonctionné en raison de son manque d'entretien. Ce que plusieurs sous-mariniers ont souligné, la soupape ne pouvant être réparée que lorsque le sous-marin est en cale sèche, ce qui ne s'est pas produit au cours des 39 derniers mois de service du navire.

Dans sa récente déclaration devant la Commission bicamérale du Congrès de la Nation, Lopez Mazzeo a déclaré que la soupape avait été réparée, mais Yanez ne comprend pas comment puisque le navire n'a jamais était sorti de l'eau.

La valve en question, a expliqué un ex sous-marinier de l'ARA San Juan, est un mécanisme « By Pass » qui s'ouvre ou se ferme pour permettre l'écoulement d'air, c'est-à-dire, la ventilation ou non du réservoir de batteries. "C'est un disque qui a un axe central et qui pivote à 90 degrés", a-t-il dit.

Les chercheurs ont également analysé la possibilité que la tempête qui a frappé l'ARA San Juan au milieu de la mer argentine pourrait avoir nui aux systèmes de sécurité des clapets anti-retour dans le snorkel. Il y en a deux: un externe et un interne. Ils sont essentiels pour éviter l'entrée de l'eau et ils ne devraient être ouverts que dans le cas où les conditions sont données.

Une troisième soupape leur est ajoutée, qui se ferme seulement en cas d'urgence pour créer un puits où elle va arrêter toute l'eau qui entre et d'où les extracteurs de la batterie aspirent l'air.

Un ex-sous-marinier a essayé devant la justice une explication possible de ce qui aurait pu se passer: "Le puits a dû être rempli et l'eau a commencé à entrer dans dans la tuyauterie de ventilation, puis dans les extracteurs de batterie. Le liquide a commencé à coller maintes et maintes fois contre la valve ÉCHO 19 et on a pu avoir filtré de l'eau qui a mouillé les barres de batterie. "

Source : tn.com.ar

Salut Olivier,

E N F I N !

Je croyais cette histoire volontairement "oubliée" comme tant d'autres.
Mais maintenant, il y a non-seulement ces coups entendus et enregistrés, mais aussi cette histoire d'objet métallique dont on donne la longueur approximative et la profondeur à laquelle il se trouve : et ça, à moins que je me trompe, c'est nouveau et c'est du très très lourd !

Je suis impatient de connaître la suite mais j'imagine que mon impatience n'est rien comparée à la tienne.

Trois questions si ok pour toi.

En ta qualité d'ancien opérateur sonar, pense tu que tout cela est plausible, que le résultat de cette double détection prolongée puisse être faux ?
Connais-tu encore la position approximative de l'endroit où a eu lieu cette détection ?
Sais-tu si la zone a été "scannée" ou si, suite à cette info qui date quand-même de deux mois, elle a été "scannée" à nouveau ?

Et une quatrième, qui me vient à l'instant.

Le contrat d'engagement de la firme espagnole a t'il été signé ?

Tout ceci confirme une fois encore le côté surréaliste de cette histoire mais je me dis qu'il y a une logique derrière ce désordre et depuis quelques jours, de cette logique, j'essaye d' apercevoir un bout en m'intéressant aux "personnages" impliqués et à leurs motivations possibles.

A mon très humble avis, le limogeage de Srur a été une injustice mais aussi une erreur.
Et si ce Mazzeo en prend plein la gueule comme je l'espère, une partie de cette injustice sera réparée.

(rien pigé à la conférence du vénézuélien : dommage car il semblait en forme ! )

Allez, bon 1/4, y a pas mal de boulot qui t'attend

PAUL a écrit:

Trois questions si ok pour toi.

En ta qualité d'ancien opérateur sonar, pense tu que tout cela est plausible, que le résultat de cette double détection prolongée puisse être faux ?
Connais-tu encore la position approximative de l'endroit où a eu lieu cette détection ?
Sais-tu si la zone a été "scannée" ou si, suite à cette info qui date quand-même de deux mois, elle a été "scannée" à nouveau ?

Et une quatrième, qui me vient à l'instant.

Le contrat d'engagement de la firme espagnole a t'il été signé ?

Salut PAUL,

Oui, pour moi tout cela est parfaitement plausible, et ce qui est quand même incroyable c'est qu'il n'y a même pas eu de vérification (avec un ROV) pour savoir qu'est-ce que c''était vraiment que ce contact

Rappelons nous qu'ils étaient en pleine opération SAR à la recherche du sous-marin, donc à ce moment-là c'est le sonar du navire qui dirige le navire, dès qu'il détecte quelque chose, le navire se rapproche du contact, et c'est ce qu'il s'est passé ici, les gars détectent quelque chose et donc le navire se dirige vers le contact, ensuite comme le contact est très bon, les sonaristes passent en passif (donc à ce moment là ils n'émettent plus ils écoutent) dans la direction du contact et c'est là qu'ils entendent les fameux bruits métalliques qui "pour eux" ressemblent à des coups dans la coque du sous-marin !?

Les sonaristes sont donc convaincus que ce fameux contact peu être le sous-marin, là-dessus un 2ème navire arrive sur place (le destroyer Amiral Brown) et lui aussi détecte le même contacte (donc ça ne peu pas être un faux contact puisque deux sonar différents l'ont détecté) et entend aussi les fameux mêmes bruits métalliques !!!

Et une fois prévenu que fait le Commandement des opérations navals, ils dit aux 2 navires de quitter la zone et d'aller voir ailleurs

Et le pire dans tout ça, c'est que la juge pourrait maintenant faire envoyer un navire à l'endroit exacte où ils ont détecté et entendu les bruits, mais c'est impossible puisque les argentins n'ont plus de ROV (pour aller vérifier dans le fond) depuis le départ des russes

Merci Olivier, j'y vois un peu (un tout petit peu !) plus clair.

"Et le pire dans tout ça, c'est que la juge pourrait maintenant faire envoyer un navire à l'endroit exacte où ils ont détecté et entendu les bruits, mais c'est impossible puisque les argentins n'ont plus de ROV (pour aller vérifier dans le fond) depuis le départ des russes"

C'est malheureusement vrai et c'est pour cette raison que je posais cette quatrième question : où en est-on avec cette entreprise espagnole ? Le contrat est-il ferme et - surtout ! - signé malgré l'opposition de certains autres soumissionnaires ?

Il faut bien reconnaître qu'il y a une chose que ces argentins font à la perfection : tourner en rond !

Bon dimanche.


Paul

Encore une petite chose : tout ça n'est absolument pas compatible avec la thèse de l'explosion ou de l'implosion du sous-marin puisque d'après les "experts" la puissance mesurée du phénomène écartait toute idée de survie de l'équipage.

Qui sait, si elle surgit un jour la vérité sur cette affaire sera peut-être tout-à-fait différente de ce que nous essayons d'imaginer.

PAUL a écrit:

C'est malheureusement vrai et c'est pour cette raison que je posais cette quatrième question : où en est-on avec cette entreprise espagnole ? Le contrat est-il ferme et - surtout ! - signé malgré l'opposition de certains autres soumissionnaires ?

Aucune idée, il n'y a plus eu aucune info au sujet de la firme espagnole

De toute manière, si c'est finalement bien elle qui était choisie, elle ne commencera pas les recherches avant le mois d'août !

Et d'après certaine sources, elle ne disposera pas d'un AUV (drone sous-marin) avant novembre !?  

Enfin, on verra bien...

Ça doit quand même être très frustrant pour les 3 sonaristes, ils ont un bon contact (et en plus venant de ce contact ils entendent des bruits métaliques), et ce contact est corroboré par un autre navire venu sur la zone (qui entend les bruits aussi), et au final le Commandement des opérations les retire tous les deux de la zone sans aucune vérification approfondie (donc avec un ROV) du contact, en leur disant qu'il s'agit d'une bouée acoustique américaine !!!

J'attends avec impatience le témoignage devant la juge (la semaine prochaine je suppose ?) des sonaristes du destroyer, ainsi que l'expertise de la clé USB d'un des sonaristes qui a eu la bonne idée de tout enregistrer

Mais le problème, c'est qui va expertiser cet enregistrement audio ? Si c'est la marine argentine, on connait déjà le résultat à l'avance ! La juge doit choisir une entreprise privée étrangère spécialisée pour faire cette analyse...

traduction google du tweet :

Citation :

Même sans navires de la marine argentine dans la zone de recherche de l'ARA San Juan; le panorama est compliqué dans l'adjudication de l'entreprise à embaucher. De sombres incohérences dans la feuille et des irrégularités, ont été dénoncées dans les 7 derniers jours, générant une fin triste et aléatoire.

https://twitter.com/DaniMColu/status/1008358972657684481

salut Paul et Olivier et aitres
Marine argentine = O :des dirigents pensions bien payées , étoiles et médailles; en veux-tu en voilà , pavoiser est un bien mais les autres !!!!!!!! la famille!!!!!!! RIEN ,

Aucune idée, il n'y a plus eu aucune info au sujet de la firme espagnole indecis

De toute manière, si c'est finalement bien elle qui était choisie, elle ne commencera pas les recherches avant le mois d'août !


C’est au mois d’août qu’on met les bouts
Qu’on fait les fous les gros matous les sapajous
C’est l’été les vacanc’s le soleil doux doux doux doux doux doux dou

( pierre perret)

https://twitter.com/noticias13TN/status/1009300662117691393

traduction google de l'article :

Citation :

Le gouvernement définit l'offre pour la recherche de l'ARA San Juan (19.06.2018)

Une entreprise espagnole est la société présélectionnée. Si elle est attribuée, dans environ 30 jours, elle devrait commencer les tâches.

Ce sont des heures décisives pour le processus de recherche de l'ARA San Juan. Cette semaine, après les vacances, le Gouvernement pourrait définir l'adjudication à l'entreprise espagnole Igeotest Geoscience Group, l'une des 9 qui ont participé à l'appel d'offres lancé d'urgence et dont l'offre de 3.7 millions de dollars a été présélectionnée à la fin de mai. Si aucune objection n'apparait avant la fin - des contestations, ou que l'appel d'offres termine désert - Igeotest devra recevoir toute l'information disponible sur le sous-marin, armer un plan de recherche et dans peu plus de 30 jours les opérations pourraient débuter en mer.

Dans l'attente de la définition, comme a pu le savoir Clarin, il est déjà à Buenos Aires le directeur général de l'entreprise espagnole, Marcelo Devincenzi, un argentin qui a émigré en Espagne il y a plus de 30 ans. On connaît peu de chose d'Igiotest, et dans l'appel d'offres apparaissaient comme favoris les entreprises : "SEA", du vénézuélien Hugo Marino (celui qui a promis aux parents des membres de l'équipage de l'ARA San Juan de trouver le sous-marin dans les 100 jours) et "Ocean Infinity", qui a participé à la recherche de l'avion de Malaysia Airlines disparu dans l'Océan Indien.

"La perte du sous-marin s'est produite à un moment où je naviguais dans le Pacifique Sud et cela m'a affecté d'une manière personnelle importante. J'ai étudié la géologie en Argentine et ensuite terminé mes études en génie géologique en Espagne, spécialisée dans les études en mer, "Devincenzi a récemment écrit aux parents d'un marin disparu, dans un message qui a voyagé sur les réseaux sociaux.

Clarin a pu examiner des sources du marché et Devincenzi a, 62 ans, il est géologue diplômé et il a quitté le pays en 1983. Igeotest est spécialisé dans les sols et sous-sols - par exemple, dans les études préalables pour installer des lignes de trains à haute vitesse et depuis les années 80 dans les études des sols marins, pour l'installation de plates-formes pétrolières ou de câbles sous-marins. « Il n'y a pas parc éolien marin dans lesquels ils n'ont pas travaillé ces dernières années », a indiqué une source du secteur.

Le travail le plus semblable à ce que serait la recherche du San Juan, Igeotest l'a fait pour la pose d'un câble sous-marin électrique entre la France et l'Espagne. « On a fait des recherches sur sol marin, pour voir s'il y avait des obstacles, des navires coulés, des bombes qui peuvent encore exploser », ont rapporté des sources qui mettent en exemple le cas de la Normandie, infestée de matériel de guerre engloutis et enfouis dans le fond marin, scène du débarquement allié en France durant la Seconde Guerre.

Le processus d'appel d'offres pour cette recherche privée de l'ARA San Juan commis par le gouvernement génère encore des controverses avec des groupes de parents qui n'y croient pas tout et ont vivement critiqué le gouvernement et la Marine. Ceux qui connaissent Devincenzi, assurent que pour lui ce n'est pas seulement un défi professionnel mais « une tâche humanitaire et qu'il prend en compte la douleur des parents ». Le chef d'Igeotest n'est pas étranger au monde naval : il a fait le Liceo Naval à Rio Santiago à la fin des années 60, puis il s'est porté volontaire pour l'Antarctique à bord du navire Bahía Aguirre qui approvisionnait les bases argentines à l'époque. Comme il le rapporte, cette expérience l'a décidé à étudier la géologie.

Dans l'appel d'offres, il a été décidé de mettre de côté la location d'un navire, et on en utisera un de la Marine, l'ARA Austral, comme l'a anticipé le ministre de la Défense, Oscar Aguad. Ce navire est en réparation et devrait être opérationnel en juillet.

Les pistages iront jusqu'à 1.200 mètres de profondeur, sur la pente où l'on suppose que serait tombé le sous-marin dont le dernier contact a eu lieu le 15 novembre l'année dernière. Igeotest a estimé que le pistage du secteur, de 60 par 40 milles prendra 110 jours, sans compter les problèmes de mauvais temps ou les déplacements du port à la zone de recherche. Ceux qui connaissent l'opération indiquent que la clé n'est pas l'AUV lui-même, mais l'équipement de haute technologie qu'il transporte: "la Star" c'est le SAS, le sonar à ouverture synthétique, un équipement de pointe qui a une grande définition d'images ". L' AUV porte également un "profileur de fond marin" (subbottom profiler - qui permet de voir le profil du terrain, et des objets enfouis), un magnétomètre et un sonar à balayage latéral.

Le défi est très grand. Si on obtient la localisation du sous-marin, alors un robot (ROV) devra descendre dans le fond pour vérifier les images et essayer d'établir ce qui s'est passé.

Source : clarin.com

https://twitter.com/InfobaePolitica/status/1009353693152477184

traduction google de l'article :

Citation :

Avec peu de législateurs présents, la Commission bicamérale de l'ARA San Juan s'est à nouveau réunie (20.06.2018)

Quelques minutes après 11h, le mardi 19 juin, la commission bicamérale enquêtant sur la disparition d'ARA San Juan a atteint un quorum angoissant. Sur les 12 législateurs qui la composent, seulement quatre étaient présents et seulement trois sont arrivés à la fin des témoignages. Seuls Guillermo Montenegro, Guillermo Carmona et Magdalena Odarda étaient à leur place dans l'après-midi où le capitaine Attis a témoigné. Montenegro lui-même, en charge de la présidence en l'absence de son président Jose Ojeda, a dû implorer Odarda, qui se préparait à quitter les lieux, pour revenir à son siège, car avec moins de trois législateurs il ne pouvait pas y avoir de session.

Trois des conseillers techniques spécialement désignés pour accompagner les législateurs ont également participé. Parmi eux, l'officier supérieur de la marine marchande Argentine, le capitaine de l'outre-mer Marcelo Covelli, celui qui a joué un croisement dur avec un des déclarants autour de données techniques. Covelli est un expert dans la recherche et le sauvetage et en même temps, il est professeur dans l'une des écoles d'enseignement supérieur qui fonctionne sous l'orbite de la Marine.

Le premier des déclarants, le contre-amiral Marcos Henson, actuel commandant de la zone navale méridionale, a donné la plus courte déclaration de celles prêtées jusqu'à présent. Il ne par la réticence de leur part, mais parce que au moment de l'accident il était directeur de personnel et, par conséquent, il ne se trouvait pas dans la chaîne de commandement chargé de l'exploitation du sous-marin. Ses fonctions actuelles le laissent aussi hors de tout le processus postérieur de prise de décision quant à la recherche du navire.

Avec patience, il a répété à plus d'une reprise quelle était sa position au moment de la tragédie et à laquelle il était à l'heure actuelle. Et quand il a demandé pourquoi il avait été convoqué, on lui a dit qu'il était convoqué pour sa «fonction dans le domaine de la formation», une tâche dans laquelle Henson n'avait pas et n'avait aucune responsabilité, au-delà d'il y a quelques années en arrière quand il était le commandant de la Frégate Libertad.

Il a fallu 23 minutes et 44 secondes pour que les législateurs se rendent compte qu'ils n'avaient rien à demander à l'officier de marine, qui a fini par répondre aux généralités sur le service naval de la même manière que n'importe quel autre officier aurait pu le faire.

D'autre part, l'actuel commandant de la Force sous-marine, le capitaine Attis, a été sollicité par la bicamérale pour son poste actuel, mais aussi pour avoir été spécialement convoqué par l'ancien inspecteur général de la marine, le contre-amiral Lezana, spécialiste en sous-marins en décembre 2016. C'est à cette époque que le rapport lapidaire sur l'état général du San Juan a été fait. Selon l'ancien chef de la marine, l'amiral Srur, le document aurait dû déterminer que le navire ne sorte pas pour naviguer avant d'être soumis à des réparations.

En une heure et 20 minutes, la plupart du temps Attis a essayé de dégager plusieurs questions soulevées par le sénateur Odarda et le député Carmona. Les questions ont à voir avec le rapport d'aptitude pour naviguer, apparemment le commandant du sous-marin, Pedro Fernandez, aurait signé en conformité (il n'y a aucune copie de ce dernier dans aucune dépendance navale). Il y a aussi eu des questions sur l'extension prolongée du délai réglementaire pour faire l'entretien du navire hors de l'eau (18 mois) et 45 qui s'était écoulé depuis le dernier entretien.

Visiblement contrarié, Attis a été surpris lorsque le sénateur Odarda a lu une partie de ses propres déclarations à la juge Marta Yañez. "Je pensais que mes déclarations étaient couvertes par le secret du résumé", a-t-il dit. Mais on a fait savoir qu'à l'exception de ce qui est "secret militaire", tout le reste est au pouvoir des législateurs.

Le point le plus faible de la déclaration de l'expert sous-marinier avait à voir avec l'état général des valves de la coque de l'unité, qui selon le capitaine Pedro Fernández lui-même présentaient d'inquiétantes infiltrations d'eau de la mer à l'intérieur du navire. Il en va de même pour le cas de la soi-disant valve E19, qui aurait pu provoquer apparentement l'entrée d'eau de mer dans les batteries.

Attis a tenté d'expliquer que, compte tenu de l'état des valves dites de coque, la profondeur d'immersion du San Juan ne dépassait pas 100 mètres. Le sénateur Odarda voulait savoir avec quelle étude technique avait été établie la profondeur de 100 mètres et non une autre valeur. Sans réponse concrète, l'un des propres experts navals qui intègrent l'équipe technique a essayé une explication qui n'a pas satisfait le législateur.

Un moment difficile a été vécu quand Attis n'a pas pu répondre à la demande d'un autre conseiller, le capitaine Covelli, qui l'a interrogé sur l'état de la bouée d'urgence qui, selon l'expert, ne serait ni approuvé ni testé par les organismes techniques eux-mêmes de la Marine.

Après la session, certains des proches présents ont dit à Infobae: «Ce n'est pas ce que nous attendions, nous aurions aimé un peu plus d'engagement de la part des députés et des sénateurs, et à plus d'un moment, nous craignions que la session soit levée. Est-ce que ça sert que les militaires parlent si personne ne les écoute?

Pour jeudi prochain, les législateurs devraient visiter le sous-marin ARA Santa Cruz, le jumeau du San Juan, dans les installations du complexe industriel CINAR, afin de le visiter et prendre contact avec plusieurs des éléments dont l'opération défectueuse aurait pu causer la tragédie. Malgré les vacances d'aujourd'hui, un groupe d'ingénieurs navals de la marine marchande travaillera sur les aspects généraux auxquels les législateurs devraient accorder plus d'attention.

La question à poser

Pour la prochaine session de la commission, une des questions fondamentales était réservée: quelle était la procédure qui était généralement suivie lorsque le San Juan ou un autre navire de la flotte de la marine détectait un navire de pêche en violation. La Préfecture Navale a indiqué en temps opportun que la flotte maritime n'a pas signalé les observations sur la pêche illégale, de sorte qu'ils peuvent être capturés ou condamnés à une amende.

D'autre part, il n'y a pas de données sur les prises de pêche faites par la Marine au cours des dernières années. Officieusement, certaines sources navales indiquent que la tâche du sous-marin et de la flotte maritime n'est pas de détenir les contrevenants, mais de les individualiser pour informer ultérieurement le ministère des Affaires étrangères et les autres autorités responsables de l'activité de pêche. Mais cela devrait être dûment clarifié au Congrès, disent les législateurs.

Source : infobae.com

Un petit tweet hors sujet qui m'a bien fait rire :

"Sampaoli (le sélectionneur de l'équipe de foot argentine) est plus perdu que l'ARA San Juan"

https://twitter.com/BrunitoSchmerko/status/1009455745841139712