Des chasseurs de mines en escale à Cherbourg pour une opération de déminage au large des côtes
Quatre chasseurs de mines de l'OTAN font escale à Cherbourg pendant trois jours. Ils sont à quais depuis ce vendredi et ils reprendront la mer lundi afin de mener une opération de déminage au large de Dieppe et de Courseulles-sur-Mer pendant deux semaines.
Trois bateaux, deux allemands et un belge, seront placés sous le commandement de la frégate danoise "Thétis" qui coordonne la mission pendant cette délicate mission en mer.
Le grand nettoyage
Il s'agit en fait chaque année depuis 1996 de faire un grand nettoyage des fonds marins. "Il y a encore beaucoup de mines dans la Manche, je suis moi-même surpris et avec les courants parfois elles disparaissent puis réapparaissent nous devons surveiller pour être sûr que nous les avons toutes trouvées", explique le Danois Peter Krogh qui commande ces opérations de l'OTAN.
Il faut garantir la sécurité en mer en éliminant des engins explosifs. Des vestiges passés des deux dernières guerres mondiales comme des bombes, des obus mais aussi donc des mines. La frégate Thétis, 112m de long et 290 personnes à bord dont 10% de femmes coordonne les opérations menées par les trois autres bateaux militaires. Des chasseurs de mines allemands et belge de 50 m de long qui seront bientôt rejoint par un français.
Mission à haut-risque
La traque s’effectue à l’aide de sonars, haute et basse fréquence. Une fois détecté, il s'agit alors d'identifier l'engin puis d'alerter le préfet maritime de la manche et de la mer du nord qui a autorité sur la zone. C'est lui qui prend ensuite la décision soit de détruire la mine en l'explosant à l'aide d'un robot sous-marin ou de plongeurs démineurs soit en la désactivant. Des missions à haut-risque.
Voilà pourquoi en général les chasseurs de mines se font très discrets à l'approche d'un engin explosif. Peu magnétique ils sont aussi très silencieux. Avec parfois des difficultés comme par exemple devant Cherbourg où avec la présence de rochers, c’est plus compliqué de distinguer mines ou obus. En moyenne on trouve 10 mines chaque année en Manche dont chacune contient de 600 à 900 kg d’explosifs.
On estime qu'il faudra encore une trentaine d'années pour dépolluer les fonds marins de la façade Atlantique-Manche Mer du Nord.