On a demandé des souvenirs de la vie sur les MMS. Je n'ai pas navigué, ni déminé sur un des MMS 105 pieds (dits "Mickey Mouse") mais sur le 1020 (MMS 126 pieds) dont la drague avait été débarquée, le bateau étant alors affecté au service hydrographique puis à la garde-pêche dans les eaux territoriales belges. Mais la vie à bord était semblable. Le poste d'équipage était un peu plus confortable que sur les 105 pieds, tout en bois avec des couchettes à bas flancs très confortables également. Le bois est très isolant, et en hiver avec un petit poêle à charbon en fonte il y faisait en général bien chaud. C'était idéal pour sècher les vêtements après le service sur le pont.Sur ces petits bâtiments le petit équipage était plus proche des deux officiers et du Coxwain et du bootsman que sur une grande unité et les relations en étaient simplifiées et améliorées. La nourriture était bien supérieure que sur ces grandes unités ou à la caserne Mahieu. Les aliments avaient pourtant la même provenance ét étaient les mêmes mais il est plus facile pour le coq de bien cuisiner proprement pour une vingtaine d'homme que pour 150 ou plus. Les MMS dont la construction avait été basée sur celle de certains chalutiers de pêche tenaient très bien la mer. Les 126 pieds étaient un peu supérieurs par vent debout et encaissaient moins grâce à leur gaillard d'avant, mais ils auraient roulé sur du gazon mouillé. Par gros temps, quand on était de quart sur la passerelle on jetait parfois un petit regard craintif sur le clinomètre mais toujours le bateau se redressait comme un bouchon. Curieusement, bien qu'un peu plus grands et un peu plus lourds, mais avec la même puissance de moteur tenaient la même vitesses que les 105 pids. Pour terminer disons que la vie à bord était assez agréables, en général les équipages étaient très unis, fiers de leur petites barcasses , un peu boucaniers et de vrais frères de la côte.