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Sujet: Les canons dans la Marine à voile Dim 5 Aoû 2012 - 11:58
Où mettre les canons ?
Les canons, de plus en plus gros et lourds, ont une forte influence sur le centre de gravité, donc sur la stabilité du vaisseau. Il faut dès lors les mettre le plus bas possible mais il faut aussi pouvoir ouvrir les sabords même par une mer un peu forte sous peine de perdre l'essentiel de sa puissance de feu.
En l'absence de toute règle établie, les capitaines ne pouvaient jamais savoir à l'avance comment se comporteraient leurs navires mais ils partageaient le fatalisme des cavaliers résignés à ne jamais monter le même cheval (!!!)
Le vaisseau avait-il tendance à se rapprocher du lit du vent ? Eh bien, il était ARDENT, voilà tout ! Dans le cas contraire, il était MOU.
Comme un cheval, peut être ALLANT, TIQUEUR, VICIEUX.
Pour un marin, un navire n'est-il pas aussi vivant qu'un cheval ?
Amicalement, Bob
Sail Roger Amiral
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Sujet: Re: Les canons dans la Marine à voile Dim 5 Aoû 2012 - 16:41
Bob
J'ai trouvé ceci
demuylder bob Amiral
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Sujet: Re: Les canons dans la Marine à voile Mar 7 Aoû 2012 - 13:26
Bravo Sail Roger !
Tu parviens toujours à trouver des vidéos magnifiques !
Amicalement, Bob
Sail Roger Amiral
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Sujet: Re: Les canons dans la Marine à voile Mar 7 Aoû 2012 - 16:17
Bonjour Bob
Je n'ai aucun mérite c'est assez facile a trouver et il y en a bien d'autres mais elles sont assez semblables .
Ici il y a plus de détails sur les techniques de combats
demuylder bob Amiral
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Sujet: Re: Les canons dans la Marine à voile Mer 10 Oct 2012 - 13:37
LES SABORDS
Un sabord est une ouverture rectangulaire pratiquée dans la muraille du navire de guerre pour laisser le passage à la volée d'un canon. Ils étaient pratiqués entre les couples et les préceintes pour ne pas compromettre la solidité du bâtiment.
On les espaçait régulièrement. Mais contrairement à ce qui a pu être avancé, aucun réglement royal n'a imposé de dimensions aux sabords.
L'entredistance par contre a fait l'objet de prescriptions diverses : 7 pieds en 1670, 7 pieds environ en 1671, 6 1/2 en 1973 . . .
La largeur du sabord devrait être de 31 pouces, la hauteur de 76 cm. Le seuillet (l'appui horizontal) devrait s'élever à 24 pouces (65 cm) au-dessus du pont de la batterie.
La batterie la plus lourde, la première, doit être la plus proche possible de la quille pour abaisser autant que possible le centre de gravité du vaisseau. Pour cette raison ses sabords sont très proches de la ligne de flotaison.
Amicalement, Bob
Sail Roger Amiral
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Sujet: Re: Les canons dans la Marine à voile Dim 9 Déc 2012 - 16:58
La Confiance fut construite à Bordeaux en 1799. Elle affichait 491 tonneaux, 39 m de long et portait 18 canons. Sitôt lancée, elle navigua vers l’océan Indien et l'île de France (Ile Maurice). A son arrivée à Port Louis, les cosignataires du navire en offrirent le commandement à Robert Surcouf, un jeune corsaire de Saint-Malo qui opérait dans le golfe du Bengale depuis quatre ans. Le Malouin accepta, mais il s’ingénia à perfectionner le bâtiment. En octobre 1800, avec la Confiance, Surcouf captura le Kent, un gros indiaman anglais de 1 200 tonneaux qui transportait en outre 250 soldats. Ce glorieux fait d'armes poussa l'Angleterre à mettre à prix la tête du corsaire. Le Kent fut ramené à Port Louis, puis vendu à un marchand danois. Surcouf quitta l’Ile de France en janvier 1801 pour regagner la Rochelle, qu'il atteignit 72 jours plus tard avec une cargaison évaluée à 2 millions de francs. En 1803, la Confiance fut capturée sur les côtes africaines. En 1816, toujours à flot, on la retrouve entre les mains d'un commerçant anglais qui était très fier de son célèbre bateau. ----------------------------------------------
C'est le corsaire Robert Surcouf qui fit construire en 1806 à Saint-Malo la corvette Le Revenant. corvette qui participa à la bataille de Grand-Port, sous le nom de Victor. Ce trois-mâts de 20 canons (14 de 32 livres, 6 de avait été armé pour la course et filait ses 12 nœuds. Il arrive à l'Ile de France (actuelle île Maurice) le 10 juin 1807, accompagné de plusieurs prises faites en cours de route. Il chasse dans le golfe du Bengale de septembre 1807 au 31 janvier 1808. Surcouf y capture les navires de commerce du riz Trafalgar, Mangles, Admiral Alpin, Susannah Hunter, Success, Fortune, New Endeavour, Colonel Macauley, William Burroughs, Oriente et Jean Labdam. Son commandement passe ensuite à Joseph Potier qui, en deux campagne, capture une vingtaine de vaisseaux dont Conceçao, un portugais de 34 canons. Il est réquisitionné pour la Royale et la défense de l'île par le gouverneur Decaen. Renommé Iéna et commandé par le lieutenant Morice, il croise dans le golfe persique et le golfe du Bengale. Le 8 octobre 1808, au large des bancs de sable du delta du Bengale, il est pris en chasse par HMS Modeste de 44 canons, commandé par le capitaine George Elliot qui le poursuit neuf heures. Après deux et demie de combats, Iéna démâté baisse les couleurs. Réquisitionné par la Royal Navy et réaménagé en sloop de 18 canons sous le nom de HMS Victor, il est commandé par Thomas Grout puis par le capitaine Edward Stopford. Le 2 mai 1809, il quitte le delta du Bengale à la tête d'un convoi de cinq East Indiamen (de gros navires de commerce fortement armés) et de plusieurs plus petits bateaux. Le 24 mai, une tempête éparpillent les vaisseaux du convoi. Streatham et Europe (deux des Indiamen) sont capturés le 31 mai. Le 2 november 1809, Victor est pris par la frégate Bellone de 44 canons, commandée par Guy-Victor Duperré. Reprenant son nom de Le Revenant, elle rejoint la défense de l'Île de France, attaquée par une escadre britannique. A la bataille de Grand Port, il sert de navire de soutien aux vaisseaux de ligne français bien plus fortement armés. Les 17 et 18 septembre 1810, avec Vénus, ils capturent HMS Ceylon de 40 canons. Vénus et Ceylon furent très atteints dans le combat et le lendemain saisis par une escadre composée des HMS Boadicea, HMS Otter et HMS Staunch. Le Revenant parvient à s'échapper mais sera de nouveau prisonnier des Anglais à la chute de l'île le 3 décembre 1810. Il ne reprendra jamais de service.
demuylder bob Amiral
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Sujet: Re: Les canons dans la Marine à voile Lun 7 Jan 2013 - 9:46
VUE D'ENSEMBLE D'UN CANON
La forme générale d'un canon est déterminée par l'épaisseur du métal nécessaire pour supporter les effets de l'implosion qui sont évidemment à leur maximum dans la première partie du tube. Cette épaisseur va diminuant de la culasse à la bouche d'où la forme tronconique du tube.
Ci-dessous la nomenclature complète des diverses parties d'un canon de 36 livres qui s'applique aux pièces de n'importe quel calibre.
LES AFFUTS
Proportionnés au diamètre du boulet, les affùts des canons sont en frêne ou en orme, bois qui n'éclate pas lorsqu'il est percuté par un boulet.
Ci-dessous les dessins d'un affût pour une pièce de 4 livres en bronze. Il est représentatif des affûts en service jusqu'en 1758.
Amicalement, Bob
demuylder bob Amiral
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Sujet: Re: Les canons dans la Marine à voile Lun 14 Jan 2013 - 17:46
demuylder bob Amiral
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Sujet: Re: Les canons dans la Marine à voile Jeu 18 Juil 2013 - 10:10
L A B R A G U E
La brague est le cordage utilisé pour limiter le recul des canons lors des tirs.
Sur la Hermione, frégate française de 1780, la brague (le plus gros filin) passe au travers de l'affût par deux trous latéraux percés dans les flasques. Chacune de ses extrémités est attachée à une boucle de fer fixée dans les murailles de part et d'autre du sabord. Sa longueur est telle que le canon peut reculer de deux pieds.
Sur le Victory, le vaisseau-musée de Portsmouth, la brague enserre le bouton de culasse .
Amicalement, Bob
demuylder bob Amiral
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Sujet: Re: Les canons dans la Marine à voile Dim 3 Nov 2013 - 13:16
Les vaisseaux de guerre au XVIIe siècle sont avant tout des parcs d'artillerie flottantes. Tout est organisé autour du canon.
Les canons pèsent extrêmement lourd. Une pièce de 18£ en fer avec son affût pesait 2 tonnes et demie que les servants devaient manipuler à chaque tir.
Le nombre de canonniers était prévu pour la moitié du total des canons, les vaisseaux ne combattant en principe que d'un côté à la fois.
Le calibre des pièces exprime le poids des boulets : un canon de 18 £ tire des boulets de 18 £ soit 8,8 Kg. Les boulets sont en fer massif. La portée moyenne est de 1.200 mètres mais peut être doublée par le tir à ricochet sur la surface de l'eau !
Un boulet de 18 £ avec une charge de 3 Kg de poudre pouvait alors traverser 60 cm de chêne.