De Vers l'Avenir :Un vaisseau fantôme s’approchant des côtes avec des rats «cannibales» à son bord, l’histoire fait sensation en Grande-Bretagne…
L’histoire fait les choux gras de la presse britannique depuis quelques jours. Et pour cause, elle met en scène un «vaisseau fantôme» infesté de «rats cannibales». Le navire, perdu de vue depuis un an, dérive sans équipage et se dirige droit vers les côtes irlandaises et anglaises, prêt à débarquer sa cargaison de rongeurs affamés. Voilà les termes (sans doute exagérés pour les rats…) publiés dans le tabloïd The Sun…
Qu’en est-il réellement? Le bateau serait le Lyubov Orlova, paquebot construit en Yougoslavie en 1976 pour le compte d’une compagnie russe. Les autorités canadiennes avaient saisi le bâtiment en 2010 suite à des démêlés juridico-financiers avec le propriétaire, avant de le tracter vers Saint-Domingue en vue d’un démantèlement…
Mais en cours de route, le 23 janvier 2013 et en pleine tempête, le câble de remorquage se rompt et le Lyubov Orlova part à la dérive dans les eaux internationales, où il poursuit sa route en dérivant au gré des courants et du vent. Repéré six jours plus tard après s’être dangereusement approché d’une plate-forme pétrolière, le Lyubov Orlova est à nouveau perdu dans l’Atlantique nord.
Où est-il? Mystère, mais des chasseurs de primes se penchent sur le cas, espérant empocher la coquette somme de 800 000 dollars, valeur estimée pour la ferraille du navire.
Ce sont d’ailleurs les propos récents du chasseur d’épaves belge Pim de Rhoodes, qui traque le navire, assurant que le navire s’approche des côtes britanniques qui ont relancé l’intérêt des médias pour le Lyubov Orlova. Quoi que l’image fantasmagorique des «rats cannibales» ne doit pas y être étrangère non plus…
Des voix s’opposent toutefois à la légende du navire bondé de rats sanguinaires s’approchant du littoral britannique. Les garde-côtes, par exemple. «Nous n’avons reçu aucun signe du navire depuis avril dernier», disent-ils à la BBC. Pour eux, le navire se trouve bien dans l’Atlantique, mais à 3 000 mètres de fond. «En février 2013, une balise de détresse s’est déclenchée à 800 kilomètres de son point de départ, sans aucun doute liée à une entrée d’eau.» Suivi d’un second signal identique quelques semaines plus tard… Alors, au fond de l’eau ou pas le Lyubov Orlova? Pour tout dire, personne ne le sait réellement. Mais il alimente tous les fantasmes… Quant aux rats «cannibales», nul doute qu’après avoir ingurgité tout ce qui pouvait l’être sur le rafiot, ils se sont jetés les uns sur les autres. Et s’il y a des «survivants», ils doivent surtout être faméliques…
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