ha vous dites "cornemuse" et pourqoi pas "doedelzach"
https://youtu.be/DcxOGo0T3zIhttps://youtu.be/fehe-qFzeQwLa cornemuse est un instrument de musique à vent et plus particulièrement à anches. Il en existe plus d'une centaine de types dans le monde. Sa répartition géographique correspond à l'Europe entière, au Caucase, au Maghreb, au golfe Persique et va jusqu'à l'Inde du Nord.
Les origines de la cornemuse sont lointaines et difficiles à déterminer étant donné le peu de preuves archéologiques dont on dispose aujourd'hui. Elle est mentionnée dès l'époque gréco-romaine : les Grecs l'appelaient ἄσκαυλος / áskaulos et chez les Romains elle se nommait tibia utricularis. On suppose que la cornemuse prendrait ses origines en Égypte antique car de nombreuses représentations de chalumeaux doubles, tant chez les Grecs (aulos bicalame, de calamus = roseau en latin) que chez les Égyptiens montrent l'importance de cet instrument. Des débris de ce dernier ont été retrouvés dans des pyramides égyptiennes datant d'environ 3 000 ans avant J.-C. Aristophane (≈450-386 av. J.-C.) poète comique d'Athènes s'en moquait déjà. En théorie, il serait arrivé en Europe grâce aux Grecs, puis aux Romains et au commerce avec les Celtes tout autour du bassin méditerranéen. En effet, d'après Procope (fin Ve s. – vers 562) cet instrument aurait été l'instrument de marche des légions romaines. Mais rien ne permet de conforter cette théorie au vu du peu de témoignages dont nous disposons.
Rechercher une origine commune entre les différentes cornemuses est aussi hypothétique qu'illusoire ; il est d'ailleurs possible que cet instrument ait été créé simultanément ou à des époques différentes, et cela dans des régions fort éloignées.
Instrument pastoral à l'origine, elle a développé au cours des siècles un répertoire à part entière qui culmine avec la musique de cour et la musique militaire.
https://youtu.be/PSH0eRKq1lEL'adjonction d'un réservoir (poche) à un hautbois à anche double ou à anche simple, constitue l'une des particularités de l'instrument qui permet alors un jeu continu (similaire au souffle continu) et puissant, une autre étant l'adjonction de tuyaux complémentaires à anche simple ou double (semi-mélodique ou bourdon) amplifiant encore la puissance sonore et l'effet polyphonique.
Le joueur de cornemuse est appelé « cornemuseux » et « sonneur » ou biniaouer en Bretagne, piper en Irlande ou en Grande-Bretagne
Afrique du Nord
Mezoued, tunisienne ;
Ghita n'tilout, algérienne.
Balkans Europe du sud et Moyen-Orient
Askomadoura, crétoise, proche de la tsambouna ;
Gaïda, Bulgarie, Serbie, Macédoine, Albanie ainsi que Grèce, dont le sac est constitué de la peau d'une chèvre sur lequel sont montés bourdons et hautbois à l'emplacement des pattes et du cou de l'animal ;
Karamunxia ou karamoussa, d'Italie et de Crète ;
Tsambouna, grecque ;
Tulum, propre à la région du Nord-Est de la Turquie ;
Zaqq, maltaise.
Caraba, Cimpoi roumaine et moldave ;
Pays du Caucase
Chiboni, Gudastviri, géorgienne ;
Parkapzuk, Tïk, arménienne ;
Belgique
Doedelzak, aussi appelée pijpzak (Flandre française et belge) que l'on retrouve sur les représentation de Pieter Brueghel le Jeune ; c'est une cornemuse très proche de la musette du centre de la France.
Muchosa ou muzosac, muchosac ou muchafou (en néerlandais Moezelzak), cornemuse belge du pays des Collines, Hainaut (Wallonie) ;
Catalogne
Le sac de gemecs ou sac dels gemecs, dit aussi (suivant les lieux) la borrassa, la botella, la criatura verda, el bot, la cabreta, la manxa borrega, la marieta verda, la coixinera, etc. On le trouve dans toute la Catalogne, tant en Catalogne Nord (sur le territoire de l'état français) qu'en Catalogne Sud (territoire de l'état espagnol), ainsi qu'à Mallorca où il prend le nom de ses xeremies
France
https://youtu.be/z6qcyJjjTp0festival celtique (biniou)
Binioù bras, ou pib veur (mot breton pour le premier et breton adapté du gaélique pìob mhòr pour le second, nom féminin), littéralement « grande cornemuse », qui est l'adaptation dans la première moitié du XXe siècle du Great Highland Bagpipe écossais, avec un jeu très proche ; accordage en si bémol.
Binioù kozh (breton, nom masculin), littéralement « ancienne cornemuse », l'une des cornemuses les plus aiguës ; accordage généralement en si bémol depuis que le succès des bagadou a standardisé les bombardes, une octave au-dessus de celle du biniou bras. On trouve aussi des biniou kozh accordés traditionnellement en sol, la, si naturel et do.
Bodega : Languedoc, Montagne Noire ;
Boha (landaise), la cornemuse traditionnelle des Landes de Gascogne ;
Bousine (normande), petite cornemuse sans bourdon du Sud de la Normandie, arrivée d'Islande au XIIIe siècle, elle a disparu à la fin du XIXe siècle.
Cabrette (auvergnate), apparue au XIXe siècle dans la communauté auvergnate de Paris et qui s'est rapidement répandue en Haute Auvergne et Aubrac ; elle comporte un tuyau mélodique et un tuyau d'accompagnement, mais ce dernier n'est pas toujours fonctionnel ;
Musette du centre ; cornemuse d'usage courant dans le Berry, Bourbonnais, Nivernais et Morvan et plus généralement dans le centre de la France. reconstruite à partir d'anciens modèles conservés dans les musées ou les familles des anciens musiciens. couramment dans la tonalité sol do (16 pouces). Il en existe aussi en la /ré (14 pouces) et en do aigu (11 pouces). Il existe aussi dans le bourbonnais la cornemuse dite "grande Bourbonnaise" en 18 pouces (fa sib), 23 pouces (sol do grave) et la "20 pouces" créée par Bernard Blanc, pour jouer avec les vielles en ré, tonalité principale de cette région.
Doedelzak, flamande, en Flandre française (région de Lille à Dunkerque environ) ;
Chabrette (limousine et périgourdine) ; dites cornemuses à miroirs.
La grande nivernaise (Bourgogne), « Il y avait au siècle dernier à Saint-Pierre le Moûtier, dans le Nivernais, des fabricants de grosses cornemuses (...) qui excellaient dans les incrustations d'étain et de plomb dont ils chargeaient les chalumeaux en bois de poirier. Un détail assez curieux, c'est que les fleurs de lys qui formaient la base de cette décoration ne cessèrent jamais d'affecter la forme qu'elles avaient au XVIe siècle. » Eugène de Bricqueville, 1895.
Haute loure (normande), à haut bourdon, l'une des plus anciennes représentations étant celle du sonneur de la tourelle de l'hôtel de Bourgtheroulde de Rouen, sculpté vers 1502 (détruit en 1944 par les bombardements américains), disparue à la fin du XIXe ou au tout début du XXe siècle ;
Joueur de chevrette, Maison des Musiciens de Reims, XIIIe siècle.Loure (normande), figurée dans les anciens manuscrits, en peinture ou dans la sculpture religieuse, elle disparut au XVIIIe siècle.
Musette Béchonnet (Auvergne), Joseph Béchonnet, de la commune d'Effiat dans le nord du Puy-de-Dôme fabriqua dès le milieu du XIXe siècle, des cornemuses à soufflet (ou à bouche, proche de la musette du centre mais ayant la caractéristique, de posséder dans le boîtier, un bourdon supplémentaire (dit petit bourdon) à l'octave supérieure de la note tonale. Son aire de jeu est le nord du Puy-de-Dôme et le sud de l'Allier. Dans le Charolais et le Brionnais, les chercheurs du GRETT ont découvert que la pratique de la cornemuse a perduré jusqu'en 1931. Ils ont recensé à ce jour une dizaine de cornemuseux locaux, jouant sur des instruments à soufflet de type Béchonnet ;
Musette bressane (Bourgogne), petite cornemuse à soufflet, hautbois en Si bémol et deux bourdons (petit bourdon parallèle au hautbois sur un même boîtier). On en a retrouvé plusieurs exemplaires dont un en parfait état, signé Lutaud 1852, conservé au musée des Ursulines à Mâcon.
Musette de cour (utilisée aux XVIIe et XVIIIe siècles en France, cette cornemuse à soufflet a la caractéristique de posséder deux hautbois, pour faire deux mélodies simultanées, et neuf bourdons accordables. Elle était faite en ivoire, son sac était en soie brodée de fils d'argent ; son usage restait l'apanage des nobles, amateurs de 'bergeries'.
Panse d'oueille, ou pis d'chieuv' (Bourgogne), Dans le sud du Morvan et le Nivernais, l'association Lai Pouèlée a effectué un inventaire des musiciens et instruments. Les cornemuses retrouvées, de type musette du Centre, ne sont pas de facture locale. La pratique est restée vivante jusque dans les années 1950.
Pipasso (piposa) ou cornemuse picarde, instrument de berger, elle est toujours jouée actuellement.
Veuze (instrument du pays nantais et du marais breton/vendéen à anche double non pincée).
Italie
Baghèt, une des cornemuses italiennes venant des vallées de Bergame ;
Ciaramella, italienne ;
Cornette, de l'Italie méridionale ;
Karamunxia ou karamoussa, d'Italie et de Crète ;
Müsa, une cornemuse de l'Italie septentrionale ;
Piva, de l'Italie du Nord ;
Surdulina, de l'Italie du Sud proche de la zampogna ;
Zampogna, polyphonique, italienne à double chanter et quatre bourdons.
Hümmelchen moderne.Pays germaniques Europe centrale Bock, allemande
Hümmelchen, allemande
Sackpfeifen, germanique et suisse ;
Schäferpfeife, allemande ;
Schweizer Sackpfeife (cornemuse Suisse) : en Suisse, la cornemuse était un instrument dans la musique traditionnelle du Moyen Âge au XVIIIe siècle.
Pays slaves Europe centrale et orientale[modifier | modifier le code]Dudy, siesieńki, gajdy, polonaise ;
Dudy, tchèque ;
Gajdy, slovaque ;
Koza, polonaise et ukrainienne ;
Matstsyanka, ukrainienne et biélorusse ;
Shüvïr, cornemuse russe ;
Duda, hongroise ;
Dude, slovène
Diple, Dude, croate ;
Péninsule ibérique[modifier | modifier le code]Gaita (basque, galicienne et asturienne) ;
Gaita de foles (Portugal) ;
Sac de gemecs, (Catalogne) ;
Xeremies (Majorque) ;
Gaita de boto, (Aragon)
Royaume-Uni et Irlande
Angleterre :
Northumbrian smallpipes (Northumberland, nord-est d'Angleterre), appelée couramment small pipe ;
Écosse :
Border pipe (écossaise), la cornemuse traditionnelle du Sud de l'Écosse et du Nord-Est d'Angleterre ;
Great Highland Bagpipe (écossaise) ; c'est la cornemuse de guerre des régiments écossais de l'armée britannique et par extension des pipe-bands ;
Scottish Smallpipe (Écosse), qui est une version du northumbrian pipe développée par Colin Ross, en utilisant le doigté de la grande cornemuse d'Écosse, dans les années 1980.
Irlande:
Uilleann pipes ou Union pipes (irlandaise), qui possède un jeu complexe de chalumeaux à clé, les régulateurs, au nombre de 2 à 5 (3 sur un full set), et 3, parfois 4, bourdons, dont un deux octaves sous la fondamentale du chalumeau ;
War pipe (pib mhor, Irlande) voir Great Highland Bagpipe ;
Scandinavie Europe du Nord
Säckpipa (Suède) ;
Sekkepipe (Norvège) ;
Sækkepibe (Danemark) ;
Säkkipilli (Finlande) ;
Torupill (Estonie) ;
Ronvèders (Lettonie) ;
Dudmaisis (Lituanie) ;
https://youtu.be/3swczluqpTE