Ma navigation sur le trois-mâts Belem

Mon tour est enfin arrivé
Après avoir mis mon harnais, sécurité oblige, je monte par dessus le railing et me prélasse dans le filet et sur le mât.
Quel bonheur, il ne manque plus que des dauphins... malheureusement absents ajourd'hui

et toujours intéressé par ton reportage, chouette le béret; la ZM-FN bien représentée

Merci
Ce n'est pas fini... restez branchés... prochain épisode demain

Tracasse-toi pas, on te suit évidemment ! Reportage épatant mais, en prime, une petite vidéo sous voile : possible ???

A propos du gaïac, j'ai eu l'occasion d'en avoir en main : bois verdâtre étonnant - très très dur mais curieusement huileux ( très faible coefficient de frottement) - avec lequel on confectionnait jadis des dents d'engrenage entr'autre.
Suis épaté de le trouver sur le Belem dans le prolongement de mécaniques plutôt modernes.  On t'a expliqué pourquoi le gaïac pour cet usage particulier ?

Bonne soirée,

Paul

La journée permission de monter à bord pour se détendre.
Avant d'aller dormir, les magnifiques photos de Luc. Images plein les yeux et merveilleux rêves.
 Luc que de paisibles nuits et doux rêves grâce  à toi           

PAUL a écrit:

Tracasse-toi pas, on te suit évidemment ! Reportage épatant mais, en prime, une petite vidéo sous voile : possible ???

A propos du gaïac, j'ai eu l'occasion d'en avoir en main : bois verdâtre étonnant - très très dur mais curieusement huileux ( très faible coefficient de frottement) - avec lequel on confectionnait jadis des dents d'engrenage entr'autre.
Suis épaté de le trouver sur le Belem dans le prolongement de mécaniques plutôt modernes.  On t'a expliqué pourquoi le gaïac pour cet usage particulier ?

Bonne soirée,

Paul

Bonjour Paul,

Apparemment, c'est ainsi depuis que le bâteau a été équipé de moteurs, vers 1914-1915, losrsque le duc de Westminster l'a acheté pour en faire son yacht de plaisance (de luxe)...
Et depuis, ils ont gardé le gaïac comme berceau pour les axes d'hélices.

Où en étais-je... ah oui, on vient de se prélasser dans le filet du mât de beaupré...

Après cette merveilleuse expérience, je prends la barre quelque peu... première fois de jour, les fois précédentes étant durant mes quarts de nuit.
Oeil concentré sur le compas électronique... pas facile à diriger cette vieille dame
Le système de barre est assez rustique, d'origine et classé monument historique, ce qui veut dire qu'il y a un  peu de jeu et, comme on ne navigue pas vite (5 à 6 noeuds) on doit donner de bons angles de barre et anticiper en premanence






Comme vous le voyez sur le répétiteur d'angle de barre, 4 à 5 degrés à gauche nécessaires pour maintenir le cap...

Pendant ce temps, comme écrit précédemment, le Capitaine nous autorise, groupe par groupe, à visiter son salon.
Il nous raconte l'histoire fantastique du bateau, et la chance qu'il a eue durant ces 125 d'existence, d'échapper à la destruction...
Incendie, bombardements durant les deux guerres, éruption volcanique de la montagne Pelée, tremblement de terre au Japon... rien ne l'arrête,et grâce à celà, il est toujours là et surtout, il navigue encore!!

Petite anecdote racontée par le Capitaine...
Lors du voyage vers la Martinique en 1902, en arrivant dans la baie pour se mettre à l'ancre, la position où doit mouiller le Belem est déjà prise... le Capitaine décide alors de mouiller de l'autre côté de l'île et sauve ainsi le Belem de la perdition car le mont Pelé entre en éruption et tous les navires ancrés où il devait l'être sont brûlés par la chaleur émise par le volcan... ça, c'est la version officielle.

La vraie version, plus romantique je l'avoue, serait, parait-il, que le Capitaine aurait eu une maîtresse de l'autre côté de l'île et, que c'est pour celà qu'il était à l'ancre de ce côté... ce qui a sauvé le Belem de la catastrophe. Cette version a été rapportée par un jeune à bord du Belem il y a quelques années, qui l'avait entendue par le papa d'un de ses grand-oncles qui était à bord lors de ce voyage...

http://3mats.net/histoire-du-belem/catastrophe-montagne-pelee.html

Photo d'une assiette rerouvée des années plus tard et offerte au Belem

Entretemps, et après avoir lâché l'ancre dans la baie de Saint-Brieuc,




il est déjà l'heure pour le repas du soir... délicieux comme d'habitude:
- Insalata Caprese (tomates-mozarella)... oublié le basilic
- Coquilles Saint-Jacques fraîches, avec une sauce à s'en lècher les babines - risotto aux épinards
- Fromages - Yoghourt

Comme on est à l'ancre, pour laisser passer ce second frond plus fort que le précédent, pas de quarts de nuit pour nous, les stagiaires.
La nuit est à nous    
L'équipage se relaie régulièrement pour contrôler si on ne dérive pas... ce qui m'étaonnerait car on a 4 maillons sur le pont.
Ce qui veut dire plus ou moins 100 mètres de chaîne à l'eau, alors que la profondeur est de 26 mètres là où l'on est au mouillage.
Toutefois, avant d'aller dans ma banette, j'en profite pour faire un tour sur le pont... et, comme le Bosco a disposé quelques spots éclairant de façon magique les mâts, je me hâte de faire quelques photos...














Comme vous le voyez, on est dirigé en 239,9°... allez, ne soyons pas chicaneurs... 240°

Jour 4

06h40 réveil général... petit-dèje à 07h00, comme d'habitude
Mais avant de passer à table, je vais voir sur le pont et,... on a tourné de 50° durant la nuit


Joli lever de soleil

Ma corvée aujourd'hui: nettoyer les vitres du petit et grand roof
J'en profite pour faire celles du salon du Capitaine, extérieur et intérieur... c'était plus que nécessaire, surtout à l'intérieur.
Quelques photos qui vour rapelleront sans doute quelques souvenirs: sidoler les cuivres, et du cuivre, il y en a tant que tu veux... de qoui s'occuper pour longtemps, quel plaisir
Eux, ils utilisent du "Mirror", ce qui, en fait, est une copie conforme de notre Sidol...