Attaques des Houthis en mer Rouge : les dernières news

Aujourd'hui, le Comité militaire de l'UE a été briefé par le commodore grecque Vasileios Gryparis, commandant de l'opération de l'UE « EUNAVFOR ASPIDES » en mer Rouge. Lui et son équipe ont démontré, sous une énorme pression de temps, une capacité et un engagement louable pour fournir une planification critique.

https://twitter.com/ChairmanEUMC/status/1757402477849084285

La Grèce prend le commandement de la mission européenne en mer Rouge

La Commission européenne a officiellement lancé mardi « EUNAVFOR ASPIDES », une opération militaire européenne pour la sécurité maritime et la liberté de navigation en pleine crise de la mer Rouge.

Cette opération contribuera à améliorer la sécurité maritime sur les principales routes maritimes, notamment la mer Rouge, le golfe d'Aden, la mer d'Oman, le golfe d'Oman et le golfe Persique.

Selon le site amna.gr, le commodore grec, Vassilios Gryparis, dirigera l'opération, avec le quartier général opérationnel de l'EUNAVFOR ASPIDES basé à Larissa.

Dans le cadre réglementaire, EUNAVFOR ASPIDES coopérera étroitement avec EUNAVFOR ATALANTA, une opération militaire de l'UE créée en 2008 pour contribuer à la sécurité maritime dans l'océan Indien occidental et la mer Rouge.

La mission initiale d’EUNAVFOR ASPIDES durera 12 mois à compter de la date de son lancement, avec la possibilité d’être revue avant la fin de sa durée de validité.

https://twitter.com/greek_herald/status/1757527714863468727

Citation :

Mer Rouge : Le commandement de l’opération navale européenne Aspides sera assuré par la Grèce (13.02.2024)

Malgré trois séries de frappes massives menées par les forces britanniques et américaines contre l’infrastructure militaire des rebelles Houthis [liés à l’Iran] au Yémen, il ne se passe pratiquement pas un jour sans qu’il ne soit rapporté de nouvelles tentatives d’attaque contre des navires transitant par la mer Rouge ou dans le golfe d’Aden.

Ainsi, le 12 février, alors qu’il naviguait dans le détroit de Bab el-Mandeb, le vraquier Star Iris, battant pavillon des îles Marshall et exploité par la société Star Bulk, établie en Grèce, a été visé par deux missiles tirés par les Houthis, ceux-ci ayant affirmé qu’il était lié à des intérêts américains [son propriétaire est coté au Nasdaq, ndlr]. Parti du Brésil, ce navire devait rejoindre Bandar Imama Khomeini, en Iran.

Par ailleurs, les Houthis adaptent leurs modes opératoires. Si, jusqu’à présent, ils ont privilégié les missiles antinavires et les munitions télé-opérées [MTO ou « drones kamikazes »], il apparaît qu’ils ont de plus en plus recours à des drones de surface chargés d’explosifs. Cependant, aucune attaque tentée avec de tels moyens n’a pour le moment réussi.

Quoi qu’il en soit, afin d’assurer la sécurité maritime en mer Rouge, les États-Unis ont lancé l’opération « Gardien de la prospérité » en s’appuyant sur les Forces maritimes combinées [Combined Maritime Forces, CMF] déjà déployées dans la région. À noter que les frappes contre les infrastructures militaires houthies ont été effectuées en dehors du cadre de cette coalition.

Comme annoncé en janvier, celle-ci sera bientôt rejointe par une force navale de l’Union européenne, appelée EUNAVFOR Aspides. La création de cette dernière avait d’ailleurs été encouragée par la France et l’Italie, qui firent part de leur « volonté d’impulser une dynamique franco-italienne au niveau européen, pour accroître et coordonner les efforts des États européens et partenaires dans la zone ».

Les modalités de cette opération navale viennent d’être en partie précisées par le Journal officiel de l’Union européenne, le 12 février. Dotée d’un budget de [seulement] 8 millions d’euros et devant durer un an, elle sera commandée par le contre-amiral grec Vasileios Gryparis, depuis un quartier général établi à Larissa [Grèce].

La zone d’opération d’EUNAVFOR Aspides sera large… puisqu’elle comprend « le détroit de Bab el-Mandeb et le détroit d’Ormuz, ainsi que les eaux internationales de la mer Rouge, du golfe d’Aden, de la mer d’Oman, du golfe d’Oman et du golfe Persique ». Son objectif « stratégique » visera à assurer une « présence navale » de l’UE afin de « garantir la liberté de navigation des navires, en étroite coopération avec des prestataires de sécurité maritime partageant les mêmes idées ».

Sa mission consistera donc à escorter les navire dans sa zone d’opération, d’assurer une « connaissance de la situation maritime » et de protéger le trafic « contre les attaques multi-domaines en mer, dans le plein respect du droit international, » et selon les règles « de nécessité et de proportionnalité ».

Enfin, cette force navale devra se « coordonner étroitement » avec l’opération navale européenne EUNAVFOR Atalanta, dont la mission est de « contribuer à la sécurité maritime dans l’océan Indien occidental et dans la mer Rouge ». Elle pourra également coopérer avec l’opération Gardien de la prospérité, les Forces maritimes combinées ainsi qu’avec les « États disposés à contribuer à la sécurité maritime dans sa zone d’opération ».

Sur ce point, le document n’évoque à aucun moment la mission de surveillance maritime dans le détroit d’Ormuz [EMASoH, pour European Maritime Awareness in the Strait of Hormuz] « Agenor », lancée à l’initiative de la France en 2019, avec la participation opérationnelle de l’Italie, du Danemark et de la Belgique.

Quant aux moyens devant être mis à la disposition d’EUNAVFOR Aspides, on sait que la frégate allemande Hessen en fera partie, que la Grèce entend déployer la frégate HS Hydra et que l’Italie dispose de la frégate de défense aérienne [FDA] Caio Duilio dans la région. La Belgique a annoncé sa participation avec la frégate Louise-Marie. Quant à la France, rien n’a filtré pour le moment, alors que la FREMM Languedoc et la FREMM à capacité de défense aérienne renforcée Alsace sont déjà en mission en mer Rouge et dans le golfe d’Aden.

Source: opex360.com

Le 14 février, entre 13 heures. et 19h30 (heure de Sanaa), les forces du Commandement central américain (CENTCOM) ont mené avec succès quatre frappes d'autodéfense contre sept missiles de croisière anti-navires mobiles (ASCM), trois véhicules aériens sans pilote (UAV) mobiles et un véhicule de surface sans pilote (USV) dans les zones contrôlées par les Houthis au Yémen, qui étaient prêts à se lancer contre des navires dans la mer Rouge.

Le CENTCOM a identifié ces missiles mobiles, drones et USV dans les zones contrôlées par les Houthis au Yémen et a déterminé qu'ils représentaient une menace imminente pour les navires de la marine américaine et les navires marchands dans la région. Ces actions protégeront la liberté de navigation et rendront les eaux internationales plus sûres et plus sécurisées pour la marine américaine et les navires marchands.

https://twitter.com/CENTCOM/status/1758068897406955863

TAMPA, Floride – Un garde-côte américain, déployé dans la zone de responsabilité du Commandement central américain (CENTCOM), a saisi des armes conventionnelles avancées et d'autres aides meurtrières en provenance d'Iran et à destination des zones contrôlées par les Houthis du Yémen à partir d'un navire dans le Mer d'Oman, le 28 janvier.

Le coupeur rapide de la classe Sentinel de la Garde côtière américaine USCGC Clarence Sutphin Jr (WPC 1147), affecté au Commandement central des forces navales des États-Unis, a localisé le navire et l'a abordé dans la mer d'Oman. L'équipe d'arraisonnement a découvert plus de 200 colis contenant des composants de missiles balistiques à moyenne portée, des explosifs, des composants de véhicules sous-marins/de surface sans pilote (UUV/USV), des équipements de communication et de réseau de qualité militaire, des ensembles de lanceurs de missiles guidés antichar et d'autres composants militaires. .

La fourniture, la vente ou le transfert direct ou indirect d’une telle aide viole la résolution 2216 du Conseil de sécurité des Nations Unies (telle que prorogée et renouvelée par les résolutions 2675 et 2707).

« C’est encore un autre exemple des activités malveillantes de l’Iran dans la région », a déclaré le général Michael Erik Kurilla, commandant du CENTCOM. « Leur fourniture continue d’armes conventionnelles avancées aux Houthis constitue une violation directe du droit international et continue de porter atteinte à la sécurité du transport maritime international et à la libre circulation du commerce. »

Le CENTCOM s’engage à travailler avec nos alliés et partenaires pour contrer le flux de l’aide meurtrière iranienne dans la région par tous les moyens légaux, y compris les sanctions américaines et onusiennes et les interdictions.

https://twitter.com/CENTCOM/status/1758084937331454351

Le 15 février, vers 16h30, un missile balistique antinavire a été lancé depuis les zones contrôlées par les Houthis au Yémen vers le golfe d'Aden. Le missile se dirigeait vers le MV Lycavitos, un vraquier battant pavillon de la Barbade, détenu et exploité par le Royaume-Uni. Le navire n'a signalé aucun blessé mais des dégâts très mineurs lors de l'attaque et a poursuivi son voyage.

De plus, entre 15h10 et 20h00 (heure de Sanaa), les forces du Commandement central américain (CENTCOM) ont mené avec succès deux frappes d'autodéfense contre trois missiles de croisière antinavires mobiles (ASCM) dans les zones contrôlées par les Houthis au Yémen. qui étaient prêts à être lancé contre des navires dans la mer Rouge.

Le CENTCOM a identifié ces missiles mobiles dans les zones du Yémen contrôlées par les Houthis et a déterminé qu'ils représentaient une menace imminente pour les navires de la marine américaine et les navires marchands dans la région. Ces actions protégeront la liberté de navigation et rendront les eaux internationales plus sûres et plus sécurisées pour la marine américaine et les navires marchands.

https://twitter.com/CENTCOM/status/1758462056003723403

Résumé des activités en Mer Rouge

Le 16 février de 16 heures (heure de Sanaa) à 1 heure du matin le 17 février, quatre missiles balistiques antinavires ont été lancés depuis les zones du Yémen contrôlées par les Houthis et soutenues par l'Iran dans la mer Rouge. Il est estimé qu'au moins trois des missiles ont été lancés vers le navire commercial MT Pollux, un navire battant pavillon panaméen, appartenant au Danemark et immatriculé au Panama. Aucun blessé ni dommage n'a été signalé par le MT Pollux ou tout autre navire dans la région.

De plus, entre 14 heures et 17 heures, le CENTCOM a mené avec succès deux frappes d'autodéfense contre un missile de croisière antinavire mobile et un véhicule de surface sans pilote (USV) au Yémen. Le CENTCOM a identifié le missile mobile et l'USV dans les zones contrôlées par les Houthis au Yémen et a déterminé qu'ils représentaient une menace imminente pour les navires de la marine américaine et les navires marchands dans la région.

https://twitter.com/CENTCOM/status/1758851567460217035

La frégate allemande Hessen, en route pour rejoindre l'opération Aspides, approche du canal de suez.

https://twitter.com/MilitaryEye/status/1758980169316937942

Et c'est le boss du CVN-69 qui le dit...

https://twitter.com/ChowdahHill/status/1759098925322039782

Un vraquier abandonné suite à une attaque de missiles Houthis

LE CAIRE/LONDRES, 19 février (Reuters) – Les militants houthis du Yémen ont déclaré lundi avoir attaqué un autre cargo dans le golfe d'Aden qui risquerait de couler, augmentant ainsi les enjeux de leur campagne visant à perturber le transport maritime mondial en solidarité avec les Palestiniens du Guerre à Gaza.

Les Houthis, alignés sur l'Iran, ont lancé des frappes répétées de drones et de missiles depuis novembre dans la mer Rouge et dans le détroit de Bab el-Mandeb, attirant contre eux les bombardements américains et britanniques.

Le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Sarea, a déclaré dans un communiqué que l'équipage du Rubymar était en sécurité mais que le navire était gravement endommagé et risquait de couler. Le navire battant pavillon bélizien, immatriculé au Royaume-Uni et géré par le Liban a été attaqué dimanche.

https://twitter.com/i24NEWS_FR/status/1759608639592034673

Les drones sous-marins suicides des Houthis ajoutent une nouvelle menace à la mer Rouge

Les navires marchands et les navires de guerre en mer Rouge ont été fréquemment attaqués par des missiles de croisière antinavires, des missiles balistiques antinavires, des drones de surface explosifs et des drones aériens. Aujourd’hui, une nouvelle menace émerge sous l’eau.

Le 18 février, le commandement central américain a annoncé que les forces navales en mer Rouge avaient détruit un véhicule sous-marin sans équipage (UUV) dans les eaux contrôlées par les Houthis autour du Yémen. C’est la première fois que le mouvement Houthi est observé en train d’utiliser des UUV depuis le début des attaques en octobre dernier.

Quelques jours plus tôt, le CENTCOM avait publié un communiqué de presse sur l'interdiction, en janvier, par les garde-côtes américains d'une livraison d'armes en provenance d'Iran destinée aux Houthis au Yémen. La capture comprenait des composants de navires de surface sans équipage (USV) et, notamment, de véhicules sous-marins sans équipage (UUV), selon les photos publiées par le CENTCOM. La saisie d’armes relie la menace UUV des Houthis aux véhicules et techniques fournis par l’Iran.

L’Iran a une longue tradition de guerre navale non conventionnelle qui s’est raffinée ces dernières années. Beaucoup de ces plates-formes sont désormais sans équipage, notamment des bateaux, des drones aériens et des drones sous-marins, basés sur des systèmes d'images publiés par le gouvernement iranien. Le Hamas a également vanté sa possession d'UUV à Gaza, selon des images publiées par le groupe armé en novembre et rapportées par Naval News.

Les États-Unis n’ont pas divulgué de détails sur l’UUV détruit par les forces américaines cette semaine ni sur les pièces saisies. Les photographies publiées montrent une section d’hélice (vis) qui correspond aux UUV utilisés par l’Iran.

L’UUV, ainsi que ceux observés en Iran, ressemblent à une torpille. ouun drone sous-marin d'attaque à sens unique (OWA-AUV). Généralement, celles-ci ont une plus grande portée qu'une torpille mais sont plus lentes, ce qui les rend plus efficaces contre des cibles statiques telles que les navires au port ou au mouillage. Le type typiquement utilisé en Iran, selon les observateurs, peut être équipé d'un mât court, éventuellement pour observer la cible avant d'attaquer.

Il est possible que l'appareil puisse être commandé à distance par un fil, semblable aux torpilles filoguidées. Cela lui permettrait d'attaquer des cibles mobiles. Il est possible que l’Iran les ait déjà utilisés contre des pétroliers au large des Émirats arabes unis. Le Hamas a tenté d’utiliser des véhicules similaires contre l’infrastructure énergétique offshore d’Israël, ont affirmé des responsables israéliens en 2021.

Les armes sous-marines sont intrinsèquement plus difficiles à détecter et à contrer que les navires de surface. Ils sont plus susceptibles de surprendre la cible et peuvent provoquer des trous sous la ligne de flottaison, ce qui peut être plus dommageable. Ils nécessitent également un ensemble de tactiques différentes pour que les navires de guerre qui les escortent puissent les contrer. L’Ukraine a amplement démontré l’efficacité des drones de surface (USV) chargés d’explosifs contre les plates-formes russes. Les Houthis ont eu moins de succès, en grande partie à cause de la présence de la marine américaine et de navires de guerre alliés dans la région.

Source : https://news.usni.org/2024/02/19/houthi-lethal-underwater-drones-adds-new-threat-to-red-sea

Le navire espion iranien BESHAD a quitté sa position au large de Djibouti en direction du golfe d'Aden. A sa place, je me méfierais, c'est quasi une mission suicide !?

Pour le 1er jour de l'opération européenne Aspides, les houthis  ont frappé fort !

Position en direct sur la carte des 3 navires attaqués par les houthis ces dernières 24 heures :

https://twitter.com/MilitaryEye/status/1759643169459728835