Merci à tous ceux qui me font l'honneur d'apprécier mes anecdotes, mais j'arrive à la fin de mon sac, car après tout je n'ai fait qu'un an de service à la FN.En voici encore une, probablement l'avant dernière.
La vie à la caserne Général Mahieu, pas encore dénommée dépot des équipages,était règlée par des appels de clairon comme à la Force Terrestre. Ceci s'était imposé depuis la création de la FN, certainement sous la pression du M.de la Défense Nationale qui, rappellons le, prètait des miliciens à la FN. Le matin à six heures un matelot-clairon parcourait la caserne en sonnant le réveil. Tous les rassemblements étaient aussi sonnés au clairon. Nous mettions des paroles de fantaisie en mesure sur ces appels. Par exemple un rassemblement général se chantait "Kom ni ki boute, Kom ni ki boute ! Kom ni ki boute !". La vie de la caserne était tellement règlée par ces appels de clairon que je me rappelle plus ou moins dans l'ordre ces parole humoristiques brodées sur les appelsplus.
Les repas " Y pas beaucoup et c'nest pas bon !" - Le courrier " C'est pas moi, c'est l'facteur qu'a p'loté les nichons de ta soeur"- La visite chez le médecin "Allons les anciens, la b...... à la main, passez la visite du méd'cin" - Le piquet " Piquet on joue avec tes c......., piquet on joue avec tes pieds!" - Les punis " Consignés descendez, y a d'la m.... à pomper!"
Enfin à 22 h. on sonnait le couvre feu , sans paroles, mais assez rarement on sonnait le couvre-feu de fantaisie comme nous disions, un long appel en plusieurs parties qui se terminait par une sorte de plainte qui s'éteignait doucement. Le clairon ne pouvait sonner ce couvre feu qu'avec l'autorisation de l'officier de jour. A l'extinction de la dernière note un long applaudissement souligné par des cris joyeux, secouait toutes les chambrées de la caserne. Ce n'est qu'après mon service que je me suis rendu compte que cette sonnerie n'était pas vraiment un couvre-feu mais bien la sonnerie dite "The last post"- A long time ago. Happy times !