Afghanistan - ISAF : les news

24/02/2008

Retard pour la relève des troupes belges en Afghanistan, faute d'Airbus

Les pannes qui affectent les deux Airbus de l'armée belge, conjuguées à l'absence d'autorisations diplomatiques, ont entraîné un retard dans la relève des troupes belges en Afghanistan, a-t-on appris ce dimanche soir de sources concordantes.

Le ministère de la Défense avait fait appel à un appareil norvégien pour pallier la panne de ses deux Airbus A310, cloués au sol par des problèmes de réacteurs, pour assurer la rotation des quelque 200 militaires belges assurant la protection de l'aéroport international de Kaboul (KAIA) dans le cadre de la force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF), dirigée par l'OTAN. Mais cet avion n'a pas obtenu les "clearances" (autorisations) diplomatiques nécessaires au vol ce dimanche vers l'Afghanistan, a-t-on confirmé de source militaire. Le vol a été remis à mercredi, a précisé un porte-parole.

Ce vol devait emmener les premiers éléments du 2e bataillon commando de Flawinne, qui doivent relever à KAIA, après quatre mois de mission, le détachement du régiment Libération/5e de Ligne de Bourg-Léopold, le 15e du nom depuis 2003.

"Je n'y suis pour rien", a commenté l'ancien ministre de la Défense André Flahaut, dans une allusion aux problèmes d'avion dont il avait été victime en octobre dernier lors d'une visite en République démocratique du Congo (RDC), qui avaient menacé de retarder la relève des troupes belges en Afghanistan.

Source: Belga

Ce soir à 23h10 sur France2,
pour ceux que ça intéresse, l'émission Un oeil sur la planète :

Citation :

Mourir pour Kaboul ?

Durée: 94 minutes

Au sommaire :

Le bourbier

Les soldats de la force internationale étaient venus traquer Ben Laden et sécuriser la jeune démocratie afghane, ils se retrouvent à faire la guerre contre les talibans.

La France dans l'engrenage ?

Deux mille soldats français servent en Afghanistan, principalement à la formation de l'armée afghane qui seule peut assurer la sécurité nationale à long terme.

Au pays des talibans

Il n'y a pas de solution militaire possible en Afghanistan sans tenir compte de la situation dans les zones tribales du Pakistan voisin.

Une reconstruction aux forceps

La communauté internationale mise sur la modernisation de l'Afghanistan pour pacifier le pays. Des milliards d'euros ont déjà été injectés dans l'économie locale.

Rediffusions :
jeudi 28 février à 04h10
dimanche 9 mars à 20h40

Salut tout le monde,
Je vais suivre l'avis du Baron: est-on à notre place là-bas?
Pas la même culture, pas la même religion, pas les mêmes moyens.
Ils n'ont qu'à se démerder ensembles et, si besoin, on ramasse les morceaux.
Nous sommes incapables de régler nos problèmes communautaires, on vote et le gouvernement est désigné n'importe comment(je veux dire que l'avis de la population n'entre pas en ligne de compte) , et on voudrait montrer l'exemple chez les autres et faire un peu les "sheriffs".
Arrétons de rigoler et envoyons Terminator, Walker Texas Ranger et Rambo(san oublier Luke Skywalker) et, lorsque nous aurons trouvé une solution à nos problèmes, on essaiera de conseiller les autres.
Et une bonne bombe pour faire un parking, pas une bonne idée.
La météo permet de faire deux récoltes par an, donc plantons des céréales et installons Inbev pour nous faire de la bonne bière.

26/02/2008

La relève des troupes en Afghanistan opérée dès mercredi

Faute d'Airbus militaires, en panne depuis plusieurs semaines, le ministère de la Défense a fait appel à un opérateur turc pour assurer -à partir de mercredi- la relève de son contingent de quelque 300 hommes en mission en Afghanistan, a-t-on appris ce mardi de sources militaires.

Cet opérateur, Air Pegasus, va assurer les trois vols prévus mercredi, jeudi et vendredi entre Bruxelles et Kaboul pour acheminer les près de 300 membres du nouveau contingent belge de la force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF), dirigée par l'Otan.

Principalement fourni par le 2e bataillon Commandos de Flawinne, il doit relever, après quatre mois de mission, le détachement actuel, provenant surtout du régiment Libération/5e de Ligne de Bourg-Léopold.

Air Pegasus a été choisi par un "brooker" (intermédiaire) norvégien dans le cadre d'une bourse d'échanges européenne en matière de transport aérien baptisée "Atares", a précisé ce mardi un porte-parole militaire.

L'opération de relève du contingent belge de l'ISAF, chargé d'assurer la protection et le fonctionnement de l'aéroport international de Kaboul (KAIA), a ainsi pris plusieurs jours de retard. D'abord en raison de pannes de réacteurs qui affectent depuis plusieurs semaines les deux Airbus A310 du 15e wing de transport de Melsbroek, puis à cause de la non-obtention des "clearances" (autorisations) diplomatiques nécessaires au premier vol, dimanche vers l'Afghanistan.

Le ministre de la Défense, Pieter De Crem (CD&V), avait affirmé le 13 février qu'il espérait que les deux Airbus soient réparés pour lundi dernier. Mais ces avions étaient toujours cloués au sol ce mardi, entraînant le recours à des appareils civils, qui vont eux se poser... directement à Kaboul -une destination interdite aux "avions blancs" de l'armée belge, dépourvus d'auto-protection contre les tirs de missiles anti-aériens.

Source: Belga

26/02/2008

Renfort français en Afghanistan ? Une hypothèse, dit-on

PARIS (Reuters) - L'envoi éventuel de soldats français dans les zones sensibles de l'est de l'Afghanistan, évoqué mardi par Le Monde, est une hypothèse parmi d'autres et rien n'est décidé, dit-on au ministère de la Défense.

Selon le quotidien, la France envisagerait d'envoyer plusieurs centaines de militaires français, dont des commandos des forces spéciales, face aux zones tribales pakistanaises, pour combattre les rebelles de la mouvance d'Al Qaïda.

L'Elysée a refusé de confirmer ou d'infirmer cette information, se bornant à dire que toutes les options concernant la présence de la France en Afghanistan sont examinées.

"Nous examinons toutes les options. Le président de la République n'a pris aucune décision. Nous sommes en discussion avec nos partenaires, notamment au sein de l'Otan mais pas seulement", a déclaré à Reuters le porte-parole de Nicolas Sarkozy, David Martinon.

"Le président a déjà dit qu'il n'entendait pas relâcher l'effort de la France en Afghanistan", a-t-il ajouté. "Cet effort doit être couplé avec un effort civil d'aide à la reconstruction de l'Etat afghan."

Au ministère de la Défense, on souligne que le déploiement évoqué par Le Monde, ainsi que le retour éventuel de forces spéciales françaises en Afghanistan, ne sont que des "hypothèses parmi beaucoup d'autres".

Pour la France, la solution aux problèmes de l'Afghanistan n'est pas, en tout état de cause, que militaire, ajoute-t-on de même source. "Elle doit être beaucoup plus globale, politique et économique", souligne-t-on.

On fait valoir au ministère de la défense que les quatre équipes de 50 instructeurs envoyées par la France en Afghanistan ont formé chacune une dizaine de compagnies (soit trois bataillons) afghanes en situation opérationnelle.

"Il ne faut pas raisonner uniquement en termes d'effectifs", ajoute-t-on de même source. "Que la France fasse un effort, c'est envisageable. Sous quelle forme ? Ce n'est pas décidé."

Environ 1.900 militaires français sont aujourd'hui impliqués dans les efforts internationaux de sécurisation de l'Afghanistan. La majorité d'entre eux sont concentrés à Kaboul.

Ce sont les Américains qui fournissent le plus gros contingent de la Force internationale d'assistance à la sécurité de l'Afghanistan (Isaf) sous commandement de l'Otan.

Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, s'est plaint au début du mois d'une "alliance à deux vitesses", avec des alliés "prêts à combattre" et "d'autres pas".

L'Isaf compte 15.000 Américains sur 43.000 hommes au total. Washington a pris la tête d'une campagne pour obtenir une répartition plus équitable du fardeau de la lutte contre les taliban afghans.

Nicolas Sarkozy, qui a effectué une visite éclair à Kaboul le 22 décembre, a évoqué à cette occasion-là la possibilité d'un renforcement de la présence française en Afghanistan.

Il avait déjà laissé entendre que la France pourrait envoyer des renforts militaires, lors de sa visite à Washington en novembre. Il a également dit que la France accueillerait une conférence des donateurs pour l'Afghanistan.

Emmanuel Jarry

Source: Reuters

Si on suis ton idée, il y aura tellement de place, que l'on pourra construire une immense prison bien au soleil canicule avec des mûrs tellement hauts que impossible d'en sortir pour y mettre tout les tarés de cette planète.

Sérieusement, j'ai regardé un reportage sur France 2, le sujet était vachement bien fait. Au coeur des Talibans par un journaliste français. Fallait oser y aller.
Comme dans beaucoup de conflit les torts sont souvent partagés. Le drame c'est que de nombreux civiles qui n'ont rien demandés subissent les conséquences de fanatiques.

C'est vrai ce que dit Béru, balayons devant notre porte avant de jouer aux je sais tout dans un pays que l'on ne comprendra jamais. Nous ne savons pas ce que veut dire Moudjidine. C'est guerriers qui se considèrent déjà mort avant le combat.

C'est çà l'arme fatale.

La solution elle passe sur Club RTL en ce moment

Rediffusion à 22h20

Citation :

Rambo III

John Rambo est de retour de sa dernière mission au Viêtnam. Discrètement retiré en Thaïlande, il vit tranquillement, en compagnie de moines bouddhistes. Il espère ainsi se tenir à l'écart de l'univers de violence qui a trop longtemps été le sien. Un jour, cependant, le héros fatigué reçoit la visite du colonel Trautman, son instructeur et père spirituel, qui lui demande de lui prêter main-forte une fois encore. Rambo décline l'offre. Peu après, il apprend que Trautman est tombé entre les mains des Soviétiques, en Afghanistan. Son sang ne fait qu'un tour et il vole à son secours. Les Russes et leurs alliés afghans n'ont qu'à bien se tenir...

26/02/2008

Deux militaires polonais tués par une mine en Afghanistan

VARSOVIE (Reuters) - Deux soldats du contingent de 1.200 militaires déployés en Afghanistan ont trouvé la mort mardi lorsque leur véhicule a sauté sur une mine dans le Sud-Est, a annoncé le ministère de la Défense à Varsovie.

Un troisième militaire polonais a été blessé, précise le ministère sur son site internet.

La patrouille se trouvait à environ trois km de la base polonaise de Sharana, dans la province de Paktika, lorsque l'explosion s'est produite.

Le contingent polonais devrait recevoir 400 hommes en renfort cette année.

Source: Reuters

Pour comprendre dans quel bourbier c'est foutu l'OTAN là-bas, voici la vidéo d'un reportage très intéressant tourné en Afghanistan en 1997 et consacré au combat du commandant Massoud, le "lion du Panshir", contre les Talibans.


Voir la vidéo ---> MASSOUD, l’Afghan

Citation :

MASSOUD, l’Afghan

Un Film de Christophe de Ponfilly
Durée: 1 heure 30 minutes

Christophe de Ponfilly est un homme qui contribua, en France et dans le monde,à faire connaître la figure et le combat du commandant Massoud. En 1981, avec Jérôme Bony, il réalise en Afghanisan "Une vallée contre un empire", son premier reportage sur celui que l’on surnommait "le Lion du Panshir", du nom de la vallée d’où il était originaire. A compter de cette date, il retournera régulièrement en Afghanistan, d’où il rapportera sept autres films. Massoud l’Afghan, tourné en 1997, est le dernier. C’est aussi le film-bilan de toutes ses années de complicité avec ce « pays lointain,en guerre, dont tout le monde se fout, ou presque ». Depuis les attentats du 11 septembre, évidemment, l’attention s’est inversement focalisée sur l’Afghanistan. Mais n’était-ce pas trop tard? Trois jours auparavant, le commandant Massoud était assassiné, victime d’un attentat-suicide. Ainsi prenait fin une vie passée presque entièrement à combattre : le régime afghan lui-même dans un premier temps, l’armée soviétique ensuite, pendant dix ans, et, depuis 1994, les talibans. Toutes ces années, Massoud et ses compagnons les ont passées seuls, ou presque, dans une vallée perdue des contreforts de l’Himalaya. En avril 2001, pour la première fois, Massoud était reçu au Parlement Européen par Nicole Fontaine. Il mit en garde l’Occident contre les dangers de l’islamisme et des talibans. On connaît la suite. C’est sans doute pourquoi, voici quelques mois, Christophe de Ponfilly sous-titrait le dernier livre qu’il publiait sur Massoud : « celui que l’Occident n’a pas écouté. » C’est également là, en grande partie, ce qui fait la force de ses films : ils nous montrent ce que nous n’avons pas cherché à voir pendant des années, et qu’aujourd’hui nous n epouvons que regretter d’avoir laissé de côté. Christophe de Ponfilly, lui, était là. Avec des moyens de misère, et dans des conditions extrêmes, il filmait des hommes au bord de l’anéantissement. Pourtant, ses images sont empreintes d’une étonnante sérénité. Peut-être est-ce là l’influence de Massoud, dont le visage, tout au long du film, est l’expression même de cette sérénité. Le fruit, sans doute, de l’assurance d’un combat juste.

Voici quelques liens pour en savoir plus sur le commandant Massoud :

- http://fr.wikipedia.org/wiki/Ahmad_Shah_Massoud
- http://pagesperso-orange.fr/andre.canessa/Massoud/index.htm

26/02/2008

Les Commandos de Flawinne à Kaboul

Ce mercredi 27 février 2008, le 2e bataillon commando de Flawinne prendra la relève de son collègue, le régiment Libération - 5e de Ligne de Bourg-Léopold, actuellement stationné à l'aéroport de Kaboul, en Afghanistan.

En trois vols (mercredi 27, jeudi 28 et vendredi 29 février), les quelque 300 hommes du détachement ISAF 16 seront acheminés vers l'aéroport de Kaboul pour y rester durant quatre mois.

Présents à Kaboul depuis 2003, les militaires belges font partie de la force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) et assurent la sécurité de l'aéroport. En plus de ce détachement, une cinquantaine d'autres Belges s'occupe de la lourde gestion de l'aéroport international afghan.

Source: www.mil.be

Les talibans l'ont échappé belle

Citation :

28/02/2008

Le prince Harry sert depuis dix semaines en Afghanistan

LONDRES (Reuters) - Le prince Harry, fils cadet du prince héritier Charles d'Angleterre, sert depuis dix semaines en Afghanistan dans les rangs de l'armée britannique, a confirmé le ministère de la Défense.

A la suite de fuites dans des médias internationaux relatives à sa présence dans ce pays, les autorités étudient l'opportunité de le maintenir en Afghanistan.

Agé de 23 ans, Harry aurait dû être envoyé en Irak en mai, mais les autorités ont renoncé à ce déploiement, jugé trop dangereux pour le numéro trois dans l'ordre de succession au trône britannique.

Le ministère de la Défense a alors estimé que le fils du prince Charles et de la défunte princesse Diana pourrait être envoyé en Afghanistan à condition que sa présence dans ce pays ne soit pas rendue publique. Et pendant deux mois et demi, les médias britanniques et étrangers ont respecté l'embargo, s'abstenant de faire état des activités du prince.

Harry a participé à l'organisation de raids aériens contre des positions de taliban dans la province d'Helmand, à des patrouilles dans des villages et il a tiré sur des ennemis présumés, selon des photographes travaillant en pool.

Le chef de l'armée, le général Richard Dannat, a publié une déclaration regrettant que l'embargo ait été rompu par des sites de médias étrangers, notamment américains et allemands et il a ajouté qu'il allait consulter les responsables militaires sur le terrain pour déterminer si Harry pourrait rester en Afghanistan.

Luke Baker, version française Nicole Dupont


Le prince Harry en Afghanistan. (Photo prise le 2 janvier 2008/REUTERS/John Stillwell/Pool)

Source: Reuters

29/02/2008

Barack Obama souhaite plus d'engagement européen en Afghanistan

BEAUMONT, Texas (Reuters) - Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ne peuvent pas faire à eux seuls tout le "sale boulot" dans la lutte contre les taliban en Afghanistan, a affirmé jeudi Barack Obama, en campagne pour obtenir l'investiture démocrate à la présidentielle américaine de novembre.

Obama, qui devance actuellement sa rivale Hillary Clinton en termes de délégués, a souhaité que les pays européens de l'Otan s'engagent plus résolument en Afghanistan.

"Au sujet de nos alliés au sein de l'Otan, j'ai clairement dit que nous avons besoin d'un plus grand soutien de leur part. Nous pourrions également avoir besoin de lever certaines des restrictions qui pèsent là-bas sur leurs conditions d'engagement", a déclaré Obama à bord de son avion de campagne.

"Nous ne pouvons pas admettre une situation dans laquelle on ferait appel aux Etats-Unis pour faire le sale boulot, ou aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne, et où personne d'autre ne voudrait participer aux combats réels contre les taliban."

Le sénateur de l'Illinois a souligné que la non-participation aux combats ne représentait pas la position de tous les membres de l'Otan et n'a pas désigné de pays en particulier.

L'Allemagne subit depuis plusieurs semaines la pression de certains de ses alliés de l'Otan, qui souhaitent voir Berlin accroître ses effectifs en Afghanistan et les déplacer du nord du pays vers le Sud, où se déroulent les combats les plus violents.

Obama a assuré que s'il était élu, il prêterait une attention accrue à l'opinion des alliés des Etats-Unis sur les questions de politique étrangère, afin de resserrer les liens distendus par la guerre en Irak.

"Je pense qu'il est important pour nous d'en demander plus à nos alliés européens", a-t-il estimé. "Il est tout aussi important pour nous de leur signaler que nous les écouterons dès lors qu'il s'agira d'actions qu'ils considèrent discutables, au premier rang desquelles l'engagement en Irak."

Jeff Mason, version française Gregory Schwartz

Source: Reuters

Pensez aux milliers de personnes qui ont risqué leur vie et qui n'ont pas eu les honneusrs de la presse. En 83, j'étais à l'école sous-off de dinant et le prince Philippe était au cours para à Marche les Dames. J'avais un copain volontaire qui y était. Il était surprotégé par des gars super balaizes et, même ses cours de rappel, il n'y avait que lui qui n'était pas assuré. Il était super assuré. Allors, un prince sous secret sur une zonz dz guerre, on peut en reparler.

Citation :

29/02/2008

Malgré l'Otan, de plus en plus d'Afghans cultivent le pavot

Par Sylvie LANTEAUME

WASHINGTON (AFP) - Malgré sept ans de présence de troupes internationales en Afghanistan, de plus en plus d'Afghans cultivent le pavot au profit des talibans, selon un rapport sur la lutte antidrogue dans le monde publié vendredi par le département d'Etat américain.

Quelque 14,3% des Afghans étaient impliqués dans la production de pavot en 2007 contre 12,6% en 2006, précise le document de 600 pages, qui évalue pays par pays les efforts en matière de lutte antidrogue.

En 2007, l'Afghanistan a produit 93% de l'opium mondial (contre 90% en 2006) et cultivé 193.000 hectares de pavot, en augmentation de 17% par rapport à l'année précédente, précise le document, qui utilise des chiffres du Bureau des Nations Unies sur les Drogues et la Criminalité (UNODC).

Des conditions météo favorables ont donné lieu à une récolte exceptionnelle, qui a permis une production d'opium supérieure de 34% à celle de 2006, ajoute le rapport, qui en chiffre la valeur à l'exportation à quelque 4 milliards de dollars, soit plus du tiers du produit intérieur brut de l'Afghanistan.

Le trafic de drogue en Afghanistan "remet en cause les efforts pour établir une démocratie stable et une économie libre et légale dans le pays", ajoute le rapport qui est publié annuellement par le ministère américain des Affaires étrangères.

"Il existe des preuves incontestables que les talibans utilisent le trafic de drogue pour financer leur insurrection", a déclaré à la presse le secrétaire d'Etat adjoint pour la lutte antidrogue, David Johnson, en présentant ce rapport.

"Le lien entre la drogue et l'insurrection est à la fois réel et croissant", notamment dans le sud et l'ouest du pays, a-t-il ajouté, soulignant néanmoins que dans les zones "plus sûres" du nord et du centre, la culture du pavot avait baissé l'an dernier.

Il a aussi noté que l'UNODC prévoyait une légère baisse de la culture du pavot au niveau national pour 2008.

Le rapport américain, qui appelle le gouvernement afghan à prendre des "mesures décisives" pour réduire la dépendance des Afghans à la culture du pavot, salue par ailleurs les efforts de la Colombie pour lutter contre la culture de la coca et le trafic de cocaïne.

"Bien que la Colombie soit le numéro un mondial de la culture de coca et la source de 90% de la cocaïne pénétrant aux Etats-Unis, elle a fait des progrès notables dans la lutte contre les trafiquants de drogue et les narcoterroristes qui représentaient encore récemment une menace réelle pour la stabilité de ce pays", a déclaré M. Johnson.

Le responsable américain a ajouté que les Etats-Unis restaient "préocccupés" par la récente hausse des surfaces cultivées de coca en Bolivie et au Pérou. Il a également regretté le manque de coopération du président vénézuélien Hugo Chavez, bête noire des Etats-Unis en Amérique latine.

Il a noté la hausse "rapide" du trafic de drogue entre l'Amérique du Sud et l'Europe, après un transit en Afrique occidentale, appelant les Européens à accentuer leur lutte anti-drogue.

"C'est un problème qui mérite davantage d'attention, notamment de la part des pays européens qui représentent le marché de ces produits", a-t-il souligné.

Le rapport s'inquiète par ailleurs de l'accroissement du trafic de drogues chimiques du type des amphétamines, pointant du doigt la Birmanie.

La Birmanie est "la première source de pilules d'amphétamines de la planète et nous ne voyons aucune mesure prise --en tous cas aucune mesure efficace-- pour contrer cela", a noté M. Johnson.


Un Afghan dans un champ de pavot à Panjwayi. (Photo AFP/2008)

Source: AFP