Photos d’accidents et de tempête en mer

Incendie à bord d’un « canard » londonien le 01/10/2013


La compagnie des London Duck Boats assure que ses neuf véhicules ont été refondus ou reconstruits entre 2002 et 2012. (photo Marc Ottini).

Ce ne sont certainement pas les plus anciens navires à passagers en circulation dans des villes touristiques, mais les Duck Boats de Londres sont certainement parmi les plus originaux : il s’agit de véhicules amphibies issus du type des DUKW construits en 1942 par GMC pour le Débarquement en Europe.
Ces neuf véhicules, modifiés pour accueillir 30 personnes à la fois dans les rues de Londres et sur la Tamise, restent cependant sagement sur le plancher des vaches depuis quelques jours. Le 29 septembre, l’un d’entre eux, le Cleopatra, a été victime d’un feu dans le compartiment moteur, alors qu’il barbotait près du pont Lambeth.
Les 28 passagers et deux membres d’équipage ont dû se jeter à l’eau. Tous sont sains et saufs. La presse britannique n’a pas tardé à faire le rapprochement avec deux incidents survenus en mars et juin, à Liverpool, impliquant des véhicules vétérans du Débarquement. La compagnie London Duck Tours a immédiatement suspendu la partie fluviale de ses promenades. Et précisé qu’elle n’a rien à voir avec son homologue de Liverpool, ses propres « Ducks » ayant été entièrement refondus ou reconstruits entre 2002 et 2012.
Cependant, c’est bien l’un de ses propres véhicules qui avait pris feu en 2008. Si la cause du dernier incident n’est pas connue, la presse britannique a relevé que les passagers se sont plainte de ne pouvoir accéder à leur gilet de sauvetage et que cela a été une chance que le drame se soit produit tout près de la rive, dans une zone ou ils ont facilement pu avoir pied.

« Bugaled Breizh » : les requêtes des avocats pour continuer l’instruction le 01/10/2013


L’armateur Michel Douce, les familles des victimes et leurs avocats restent mobilisés pour obtenir la vérité sur le naufrage du « Bugaled Breizh ». Ici, au pardon de Larvor, à Loctudy, en septembre dernier. (photo Lionel Flageul)

Ce jeudi 3 octobre expirera le délai pour que les parties civiles livrent de nouvelles pièces dans l’enquête sur le naufrage du Bugaled Breizh. Les avocats des familles et de l’armateur transmettent leurs requêtes pour que continue l’instruction, espérant qu’elle mènera au nom du sous-marin ayant coulé le chalutier le 15 janvier 2004.
Les avocats demandent tous aux juges d’instruction nantais en charge de l’affaire depuis trois ans qu’ils reçoivent enfin les familles. Maître Christian Bergot réclame aussi d’approfondir la piste du sous-marin américain suggérée par Dominique Salles : « Selon l’expert, un sous-marin peut être mis au service de la CIA, et il y avait une bonne raison pour que ce soit le cas, pour surveiller un transport de matière nucléaire. Il faut interroger non seulement la Marine, mais aussi les Renseignements. »
Dominique Tricaud dans sa demande d’actes argumente sur la piste du SNA britannique Turbulent et demande deux confrontations : entre le commandant du Primauguet et l’expert en acoustique sous-marine Pierre Juehl ; et entre le commandant Coles et Thierry Lemetayer. Ainsi que 4 auditions : de Mark Coper, commandant du sous-marin Torbay lors des faits ; du commandant du sous-marin français Rubis en janvier 2004 ; des membres de l’équipage du Turbulent lors des faits ; et du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Il souhaite aussi une expertise de la base de données du Rubis où figurent les bruits enregistrés le 15 janvier 2004.
Enfin Michel Kermarrec demande de prendre en compte les auditions des deux journalistes ayant recueilli des témoignages impliquant d’une certaine manière le Rubis. Il demande aussi, explique l’armateur Michel Douce, « que le commandant du patrouilleur anglais chargé de coordonner les recherches soit entendu, ce qui permettrait d’éclairer le déroulement des opérations et, peut-être, l’histoire du troisième radeau retrouvé ». Enfin, maître Kermarrec aurait un témoin l’amenant à demander le contrôle de l’emploi du temps de l’époque du directeur du BEAmer, Jean-Marc Schindler.
Les juges ont un mois pour répondre à ces demandes d’actes, en tout ou partie. En cas de refus, les avocats comptent faire appel devant la chambre d’instruction de Rennes.

Un vraquier chavire après une collision au Japon
01/10/2013

Dossier(s) : Accidents, pollutions

Spectaculaire et dramatique image que celle du petit caboteur japonais Eifuku Maru, qui s'est retourné après avoir été victime d'une collision avec le vraquier chinois Jai Hu. L'accident s'est produit dans des circonstances encore mal définies, dans la matinée du vendredi 27 septembre, à quelques milles de l'île d'Izu Oshima, près de Tokyo. Cinq marins de l'Eifuku Maru, tous Japonais, sont morts dans l'engloutissement de la coque. Les garde-côtes nippons sont toujours à la recherche du 6ème membre d'équipage. L'équipage chinois et malaysien du Jai Hu est sain et sauf. L'officier de quart au moment de l'accident a été placé en garde-à-vue.

   

La Rochelle : le chalutier « Saint-Hubert II » coule au large de l'île de Ré le 02/10/2013


Le « Saint-Hubert II » a coulé suite à une voie d'eau. Les marins sont saufs. (photo Philippe Malpertu, www.bateauxdepeche.net)

Le Saint-Hubert II, chalutier polyvalent en bois de La Rochelle de 12 mètres datant de 1974, a coulé en quelques minutes mardi 1er octobre, au large de l'île de Ré, suite à une voie d'eau. Le patron et son matelot ont eu le temps de lancer l'alerte et de monter à bord du canot de survie, avant d'être récupérés par le chalutier Reine de la Mer.
Pascal Glajean et Jordan Ouvrad étaient partis du port de Chef-de-Baie vers 4h30 et se trouvaient sur leur zone de pêche au maigre vers 6h30, en attente de l'étale. Des voyants au tableau de bord ont alerté le patron, qui a constaté une importante voie deau et lancé un message de détresse vers 8h30. Un hélicoptère, la SNSM, les Douanes et deux chalutiers se sont aussitôt portés au secours des marins. Ils ont rejoint vers 9h leur canot de survie et ont vu leur chalutier couler par l'arrière en quelques minutes, sur des fonds d'une vingtaine de mètres. Entre-temps le Reine de la Mer de Romuald Cutanceau arrivé sur site a vite récupéré les naufragés.

Lampedusa : sans doute 300 morts dans le naufrage d'un bateau de migrants le 04/10/2013


Le naufrage de Lampedusa est la pire tragédie de l'immigration de ces dernières années en Méditerranée. (Capture d'écran Sky TG 24)

L'un des naufrages les plus meurtriers de ces dernières années a eu lieu le jeudi 3 octobre à proximité de l'île italienne de Lampedusa. Hier vendredi, les sauveteurs avaient récupéré 111 corps. Selon les autorités, le navire parti de Libye transportait 450 à 500 migrants et seulement 150 environ ont été sauvés, ce qui laisse craindre un bilan d'environ 300 morts pour la pire tragédie de l'immigration de ces dernières années.
Les recherches se sont poursuivies vendredi. La mer est agitée, ce qui complique la tâche des sauveteurs, et il y a très peu de chances de retrouver de nouveaux survivants parmi le demi-millier de passagers.
Le bateau, qui transportait principalement des Erythréens et des Somaliens, a sombré au petit matin après que du fioul a pris feu. Cet incendie a provoqué un mouvement de panique des passagers, qui se sont tous précipités sur le même bord.
Le gouvernement italien a décrété un jour de deuil national vendredi. Une minute de silence devait être observée dans les écoles à la mémoire des victimes. En déplacement à Assise, le pape François a condamné "un monde sauvage (...) qui ne se soucie pas de tous ceux qui ont du fuir la pauvreté et la faim, qui ont du fuir pour rechercher la liberté et trouver bien souvent la mort, comme cela s'est passé hier à Lampedusa".
Le drame, survenu quatre jours après la noyade de 13 migrants au large de la côte est de la Sicile, a relancé les pressions de l'Italie pour obtenir plus d'aide de la part de ses partenaires de l'Union européenne. Pour l'instant, ces demandes n'ont pas eu d'écho, l'accueil des migrants étant considéré comme une prérogative nationale.
La petite île de Lampedusa est l'un des principaux points d'entrée des migrants qui affrontent la Méditerranée à bord d'embarcations surchargées et peu sûres pour tenter de débarquer sur les rivages de l'Europe, en quête d'une vie meilleure.
Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR), un demi-millier de candidats à l'immigration se sont noyés en 2012 lors de la traversée entre la Tunisie et la Sicile. Le flux de migrants a gonflé ces derniers temps avec les nombreux Syriens qui fuient la guerre civile qui fait rage dans leur pays depuis plus de deux ans.

Trois marins portés disparus après une collision au large des Pays-Bas le 07/10/2013


Le "Maria" était un navire de 32 mètres de long affecté à la garde d'une plate-forme pétrolière. (Photo archives Willem Overduin)

Trois marins sont portés disparus après une collision entre deux navires survenue tôt lundi 7 octobre au large des Pays-Bas. Deux autres marins ont pu être récupérés vivants.
L'abordage s'est produit vers 1h30 du matin, heure locale, entre le Maria, un navire de 32 mètres de long affecté à la garde d'une plateforme pétrolière, et le chalutier Texel 68. Les deux navires se trouvaient alors à environ 24 milles au sud-ouest de Den Helder
Le Maria, qui avait un équipage de cinq marins, a coulé peu après. "Nous avons dépêché sur place deux bateaux de sauvetage, d'autres navires participant aux recherches, ainsi que deux hélicoptères", a indiqué un porte-parole des garde-côtes néerlandais.
Les parages des côtes des Pays-Bas sont très fréquentés. L'accident grave le plus récent remonte à décembre 2012 quand un cargo est entré en collision avec un transporteur de véhicules, le Baltic Ice, au large de Rotterdam, entraînant la mort de onze marins.

Un coquillard trouvillais coule sans faire de victime le 14/10/2013


L’« An Diveliour », ici à Trouville au printemps dernier. (Photo Richard Goasguen)

Le coquillard de Trouville An Diveliour a coulé le dimanche 13 octobre, à 5 milles du cap de la Hève. Les trois marins à bord ont pu être sauvés.
L’An Diveliour, unité en bois de 12 mètres de 1980, appartenait depuis 1987 à Daniel Harache. Mais le président du syndicat des pêcheurs de Trouville n’était pas à bord, il avait confié la barre à Bruno Guérin.
La balise de détresse s’est déclenchée à 15 h 30, alors que le vent forcissait et que le bateau faisait route terre. Les secours se sont rapidement portés sur zone, avec un hélicoptère de la Marine basé à Maupertus, la vedette SNSM de Ouistreham et la pilotine Sainte-Cécile du Havre.
Ils ont pu récupérer vers 17 h les trois marins qui avaient rejoint deux canots pneumatiques. En état d’hypothermie, ils ont été hélitreuillés et ramenés à l’hôpital du Havre.

Corée: neuf morts, deux disparus dans le naufrage d'un cargo le 16/10/2013


Le "Cheng Lu 15" a fait naufrage après avoir heurté un môle de protection du port de Pohang. (Photo DR)

Un cargo chinois battant pavillon panaméen, avec 19 marins à bord, a fait naufrage le mardi 15 octobre lors d'une tempête au large de la ville portuaire sud-coréenne de Pohang, faisant neuf morts et deux disparus. C'est actuellement la saison des typhons dans cette partie de l'Asie.
Le Cheng Lu 15, parti le 2 octobre du port de Pyeongtaek sur la côte ouest de la Corée du Sud, était arrivé à Pohang deux jours plus tard pour décharger sa cargaison, ont indiqué les garde-côtes de la Corée du Sud. Le bateau envisageait de partir mardi pour le Japon mais a décidé d'y rester à cause du mauvais temps.
Aux environs de 15h15 heure locale mardi, le navire a émis un signal de détresse, signalant que son ancre n'avait pas tenu et que le bateau avait heurté le môle de protection. Toutefois, les garde-côtes sud-coréens n'ont pu s'approcher du bateau avant 17h, les vents violents et les vagues entravant l'opération de sauvetage. Le navire a sombré 6 heures plus tard dans le port de Yingri à Pohang.
Le Cheng Lu 15, battant pavillon panaméen, appartenait à la compagnie chinoise Lishen International Shipping Group Corporation, de la province du Zhejiang.

Un navire américain recueille 128 migrants en Méditerranée le 17/10/2013


Des militaires américains s'occupent des migrants à bord de l''USS San Antonio". (Photo US Navy)

À la demande du gouvernement maltais, le navire militaire américain USS San Antonio a prêté assistance, le mercredi 16 octobre, à une centaine de migrants en détresse en Méditerranée.
Les vents et les vagues secouaient leur radeau quand il a été repéré par un avion de surveillance maritime maltais. Peu après, le gouvernement maltais a contacté plusieurs navires se trouvant dans la zone, ainsi que le QG de la VIe flotte américaine à Naples, et a demandé assistance pour porter secours aux personnes en détresse.

Le San Antonio, un navire de débarquement amphibie, se trouvait à environ 60 milles de l'endroit où le radeau avait été localisé. Il est arrivé sur place vers 18 h (heure locale). Son équipage a transféré les occupants du radeau à l'aide de deux canots pneumatiques.
En tout, 128 hommes âgés de 20 à 30 ans ont été secourus. L'équipage du San Antonio leur a fourni de la nourriture, de l'eau, des soins et un abri temporaire. Ils devaient ensuite être transférés à bord de navires maltais.

Echouement du "Fromveur II": le commandant licencié le 18/10/2013


Le "Fromveur II" avait heurté une roche à 900 mètres de l'île de Molène, à l'entrée du chenal d'accès au port. (Photo archives Alain Le Duff)

Le commandant du navire de passagers Fromveur II de la compagnie Penn ar Bed, qui s'était échoué début septembre au large du Finistère avec près de 400 personnes à bord a été licencié, indique le quotidien Ouest-France.
La direction de la compagnie Penn ar Bed n'a cependant pas voulu faire de lien entre ce renvoi et l'échouement du navire, propriété de la Penn Ar Bed, indiquant simplement qu'une enquête était en cours et qu'il n'y avait "pas eu de défaillance technique".
Le Fromveur II avait talonné sur une roche à 900 mètres de l'île de Molène, à l'entrée du chenal d'accès au port, alors que la mer était très calme, un accident très rare. Ses 365 passagers et huit membres d'équipage avaient dû être évacués.
Le navire, qui assurait la liaison entre les îles d'Ouessant et de Molène et le continent, s'était déséchoué à la faveur de la marée montante. Une voie d'eau avait été constatée.
Si l’enquête interne, au sein de la Penn ar Bed est terminée, les conclusions de l'enquête administrative du Bureau enquêtes et accidents (BEA) Mer ne seront connues que dans les prochains mois.
Le Fromveur II, navire de 45 mètres, a repris son service vers les îles Molène et Ouessant le jeudi 10 octobre. Il a été réparé au chantier Piriou de Concarneau pour un montant de 400 000 euros, qui devrait être pris en charge par l’assurance de la compagnie Penn ar Bed.

Armement France Pélagique : Le "Prins Bernhard" victime d’un incendie le 21/10/2013


Le chalutier pélagique français "Prins Bernhard" a été victime d'un incendie en salle des machines alors qu'il était à quai à Ijmuiden. (Photo Marc Ottini)

Co-propriété des armements France Pélagique (23,83 millions de chiffre d’affaires en 2012) et Vrolijk (Pays-Bas), le chalutier pélagique Prins Bernhard (88 x 14 mètres) a été victime d’un incendie, vraisemblablement d’origine électrique, le 18 octobre à 5 h du matin, dans son port d’attache d’Ijmuiden (Pays-Bas). Le sinistre a été circonscrit vers 7 h 30. Les dégâts occasionnés (isolation, câblages) devraient clouer le bateau à quai environ un mois mais « ne pas l’empêcher d’atteindre les quotas qui lui sont alloués d’ici la fin de l’année », selon Antoine Dhellemmes, son armateur fécampois.
De retour d’une campagne autour des îles Shetland (nord Écosse), le chalutier avait débarqué la veille 1 500 tonnes de maquereau surgelé. Depuis 2007, Le Prins Bernhard, la plus grosse unité de la flotte exploitée par France Pélagique, a été « palettisé » ou « africanisé ». Sa capacité en cales a donc été réduite de 2 200 à 1 600 tonnes.

Les juges refusent de continuer d’instruire l’affaire du « Bugaled Breizh » le 21/10/2013


Le naufrage du chalutier loctudiste avait fait 5 victimes le 15 janvier 2004 (archives).

Les juges Jacky Coulon et Robert Tchalian, chargés de l’instruction au tribunal d’instance de Nantes, ont adressé le vendredi 18 octobre une « ordonnance de refus de mesure d’instruction complémentaire » aux avocats des parties civiles dans l’affaire du naufrage du Bugaled Breizh.
Après que, le 3 juillet, les juges d’instruction ont rendu un rapport d’instruction s’orientant vers un non-lieu, les avocats des parties civiles avaient, au début octobre, présenté différentes demandes.
La réponse des juges est donc négative, sur tous les points soulevés. Ils concluent notamment que « de multiples investigations ont été diligentées durant plus de neuf années d’instruction ; qu’en l’absence d'éléments vraiment nouveaux et suffisamment caractérisés, il n’y a plus lieu, désormais, de poursuivre l’enquête ».
Les trois avocats, Christian Bergot, Michel Kermarrec et Dominique Tricaud, vont faire appel devant la chambre de l’instruction dans les 10 jours de délai légal.
Christian Bergot, avocat de plusieurs familles de victimes, a rappelé à l’AFP qu’un cas de figure similaire s’était déjà produit dans ce dossier et que l’appel avait alors permis d’éviter le non-lieu.
Dominique Tricaud, l’avocat de Thierry Le Métayer, fils du mécanicien du Bugaled Breizh, estime pour sa part que le refus est « très pauvrement motivé ».