Depuis le vendredi 16 septembre, la Méditerranée est le lieu de prédilection de la chasse aux mines pour un exercice de grande envergure intitulé « Olives Noires 16 », organisé par la Marine nationale avec la participation du groupe permanent n°2 de guerre des mines de l’OTAN (SNMCMG2)
Cet exercice de coopération multinationale mobilise 900 marins de 9 nationalités différentes*, 15 bâtiments et 3 équipes de plongeurs démineurs mettant notamment en œuvre des drones sous-marins déployés au large de Toulon puis de Sète.
Le capitaine de vaisseau Denis Camelin commande l’ensemble de la force, le Task Group 472.01, avec son état-major de conduite embarqué à bord du bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Somme. Cet état-major multinational est principalement constitué de la composante guerre des mines de la Force aéromaritime française de réaction rapide (FRMARFOR), renforcé d’officiers grecs et polonais.
Pour l’occasion, la Somme est déployée en Méditerranée, avec les Chasseurs de mines tripartites (CMT) Croix du Sud et Pégase (basés à Brest) qui ont rejoints les CMT Lyre, Orion et Capricorne (basés à Toulon) ainsi que le groupe des plongeurs démineurs (GPD) Méditerranée et les bâtiments base de plongeurs démineurs (BBPD) Pluton et Achéron qui accueillent les détachements de plongeurs-démineurs belges et slovènes.
Soulignant le coté multinational lors de son passage à bord de la Somme, le capitaine de vaisseau Panagiotis Papageorgiou, commandant le SNMCMG2 a insisté sur l’excellente opportunité offerte par « Olives Noires » pour parfaire l’entrainement de son groupe, constitué des chasseurs de mines Fulda (All), Amsara (Tur) et Gaeta (It) et du bâtiment de commandement Aliakmon (Gr).
Autre participant, le Centre de Recherche et d’Expérimentation Maritime (CMRE), organisation scientifique et technologique de l’OTAN a présenté son drone sous-marin « MUSCLE » équipé de sonar de chasse aux mines et mis en œuvre à partir du navire de recherche Alliance. Ce drone permet aux scientifiques de travailler sur la mise au point d’algorithmes pour faciliter la chasse aux mines. Au cours de la « Force Integration and Training », première phase d’ « Olives Noires », plusieurs entrainements de guerre des mines ont été menés en rade d’Hyères, notamment un contre-minage de deux mines de la seconde guerre mondiale par les chasseurs de mines allemand Fulda et français Capricorne. La seconde phase de l’exercice se joue avec un scénario tactique dans le Golfe du Lion. Les chasseurs de mines doivent rétablir la navigation commerciale vers le port de Sète en menant des opérations de lutte contre les mines. Cette chasse aux mines est réalisée sous la protection de la frégate Guépratte qui, par sa présence attentive, renforce la protection de la force de guerre de mines face aux attaques aériennes et de surface menées par des groupes armés hostiles. Le BCR Somme et l’Aliakmon assurent le soutien et le ravitaillement des chasseurs de mines et des BBPD.
La dernière édition de cet entraînement de lutte contre les mines d’ampleur organisé par la Marine française remonte à 2010.
* pays participants : Allemagne, Espagne, France, Grèce, Italie, Slovénie, Belgique, Turquie, Pologne et 4 pays observateurs : Suède, Etats-Unis, E.A.U., Grande-Bretagne.
Source : Marine nationale Crédits : Marine nationale
Attention a la 3e
olivier Admin
Nombre de messages : 46340 Age : 56 Localisation : Quaregnon (Bel) Date d'inscription : 27/06/2007
Sujet: Re: olive noir Mer 9 Sep 2020 - 15:35
Deux chasseurs, deux missions. Le mercredi 9 septembre, deux chasseurs de mines ont quitté leur base de Zeebruges en mettant le cap sur la mer Méditerranée. Il s’agit du M916 Bellis et du M921 Lobelia. Ces navires vont prendre part du 24 septembre au 9 octobre à l’exercice international ‘Olives noires’ qui se déroule dans une zone au large de la grande base navale française de Méditerranée, Toulon. Cet exercice, qui a lieu tous les deux ans, est un exercice amphibie mettant en œuvre une flotte composée de divers navires dont des frégates, des navires de débarquement, des ravitailleurs et des chasseurs de mines. Le rôle de ces derniers sera de créer un passage dans un champ de mines en recherchant, localisant et neutralisant des mines d’exercice sous la menace d’ennemis, et cela afin de permettre aux troupes amphibies d’avoir accès aux plages de débarquement. La flotte de chasseur de mines sera dirigée par un état-major néerlandais qui transitera à bord du navire de débarquement néerlandais Zr.Ms. Johan de Witt. Ensuite, ils embarqueront à bord du BEGM (Bâtiment d’Expérimentation de Guerre des Mines) A785 Thétis. Les mines marines et les engins explosifs improvisés en mer restent une menace sérieuse. Largement employés dans les conflits passés, leur conception et leur fabrication sont aujourd’hui à la portée de groupes armés non-étatiques. Souvent qualifiées « d’armes du pauvre », les mines sous-marines ont un rapport coût/efficacité redoutable. Même les plus rudimentaires peuvent atteindre des buts stratégiques en coupant des voies de communication, et en gênant la liberté de circulation en mer et ont, dans tous les cas, un impact psychologique fort chez les combattants À bord de nos chasseurs de mines, outre l’équipage habituel, nous pourrons retrouver des élèves de l’École Nautique (ENS) du Centre de Compétence de la Marine (CCMAR) de Bruges. Deux élèves officiers ainsi que des candidats sous-officiers pont embarqueront pour la durée de l’exercice et prêteront main forte aux équipages. Ils pourront ainsi mettre en pratique les divers cours théoriques qu’ils ont reçu ces derniers mois. Certainement durant le trajet de liaison entre la Belgique et le sud de la France. Leur retour en Belgique est prévu pour le 10 octobre alors que le navire rentrera à son port d’attache le 24 octobre.
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Les plus grands ne sont pas ceux qui ne tombent jamais, mais ceux qui se relèvent toujours !