À la rescousse des survivants de l’ Athabaskan
À la fin d’avril, durant une patrouille sur la Manche, le Haida a coulé un destroyer allemand. Un peu plus tard, le 29 avril, le hasard a placé deux autres destroyers allemands, partis des côtes de France, sur la route du Flotilla . L’Athabaskan et le Haida, se sont lancés à leur poursuite. Malheureusement, une torpille a heurté l’Athabaskan. Une explosion extraordinaire s’en est suivie et il a commencé à couler. Continuant sa poursuite, le Haida a poussé un des destroyers sur la côte et a chassé l’autre pour ensuite retourner sur les lieux du naufrage de l’Athabaskan.
HMSC AIDA
Le capitaine du Haida, Harry DeWolf a alors ordonné la mise à l’eau de toutes les chaloupes dans l’espoir de rescaper le plus grand nombre possible de naufragés. On a jeté de lourds filets de sauvetage sur les côtés du bateau et les marins du Haida ont commencé à monter à bord les hommes épuisés et couverts d’huile de l’Athabaskan.
DeWolf a annoncé : « encore 15 minutes »…… le compteur martelait les tics-tacs.
Quatorze. Le capitaine de l’ Athabaskan, John Stubbs, un homme très courageux s’est mis à crier du milieu des eaux : « Sauvez-vous Haida, dégagez! »
Quinze. L’aube se levait.
Seize. Les chaloupes mises à l’eau devaient être vides, mais trois hommes du Haida ont sauté dans le patrouilleur motorisé espérant tirer d’autres hommes de l’eau.
Dix-sept. Un voyage périlleux attendait les trois marins, un voyage au grand jour, sur la Manche, en quête d’abri, alors que le Haida les avait oubliés par inadvertance.
Finalement, Harry est resté dix-huit minutes et quand le Haida a lentement commencé à prendre de la vitesse, abandonnant l’Athabaskan, il avait 47 rescapés à son bord. Le patrouilleur motorisé en a sauvé six de plus. L’entrée du Haida dans Plymouth s’est faite sous les acclamations joyeuses de toute la flotte. La marine canadienne venait d’atteindre sa majorité.
Le Haida est reparti pour aller venger le naufrage de son navire-parent. Il s’est distingué en participant aux événements du jour J et par la suite en réussissant à bloquer les Allemands dans le golfe de Gascogne. Il s’est mérité les honneurs de guerre à la Manche, en Normandie et dans le golfe de Gascogne avant de regagner Halifax, en septembre 1944, pour profiter d’un repos bien mérité et se faire radouber. La guerre s’est terminée sensiblement comme elle avait commencé : escorte de convois à Mourmansk et participation à la libération de la Norvège à la fin des hostilités.
par Pierre Lagacédans destroyer Athabaskan, Dieppe, le devoir de mémoireoctobre 28, 2014
Le HMCS Athabaskan
est un destroyer canadien de la seconde Guerre mondiale de la classe Tribal qui participa aux opérations navales dans la manche contre la marine Allemande.
Il fut fortement endommagé, en même temps qu'Egret, dans le golfe de Gascogne le 27 août 1943, par une bombe planante téléguidée anti-navires allemande Henschel Hs 293 A.
Il fut coulé le 29 avril 1944 au large du phare de l'Île Vierge dans un combat naval entre une flottille alliée et deux torpilleurs allemands, le T27 et le T24, ce naufrage causant la mort de 128 marins. Le T27 fut également perdu dans la bataille et alla s'échouer près de Kerlouan. Les corps de 60 marins ont été inhumés dans le carré militaire du cimetière de Plouescat
Athabaskan au nord-est de la bouée Lizen Ven Ouest :
48° 43′ 59″ N,
4° 30′ 55″ O (WGS84) figure sur les cartes
T27
48° 40′ 44″ N,
4° 23′ 18″ O (non indiqué sur les cartes)