Bonjour Guy
L'île des États : un îlot désertique au large de la Terre de Feu, à plusieurs dizaines de milles de tout espace civilisé. Les autorités chiliennes viennent d'y inaugurer le plus grand phare jamais réalisé, pour permettre aux navires de franchir le cap Horn par une route plus rapide et plus sûre. Trois gardiens de phare sont déposés sur l'îlot pour y séjourner, seuls, durant les quatre mois de l'hiver austral. Seuls ? La découverte d'un animal blessé par balles trahit la présence sur l'île d'autres hommes. En effet, conduits par le terrible Kongre, une bande de pirates échoués sur l'île attend la mise en service du phare pour mener à bien son projet : éteindre le phare et précipiter les navires contre la côte pour s'en emparer et s'enfuir. Deux des gardiens sont assassinés. Le troisième parvient à se cacher. Mais pourra-t-il résister quatre mois aux multiples dangers qui le guettent ? Et comment prévenir les navires au large qu'ils courent à leur perte en s'engageant dans le détroit ?
Roman écrit en 1901 par Jules Verne et publié dans une version modifiée en 1905 par Michel Verne
Le Phare du bout du monde est un film américain réalisé par Kevin Billington, adapté du roman éponyme de Jules Verne en 1971.
Première sortie : 16 juillet 1971 (New York)
Réalisateur : Kevin Billington
Scénario : Jules Verne
Directeur musical : Piero Piccioni
Scénario : Rachel Billington, Tom Rowe
Acteurs:
Kirk Douglas
Will Denton
Yul Brynner
Jonathan Kongre
Samantha Eggar
Arabella
Fernando Rey
Captain Moriz
Jean‑Claude Drouot
Virgilio
le véritable phareUne lueur d’espoir dans un monde hostile.
« Le phare du bout du monde » est construit au bout de l’Amerique du Sud : à l’est de l’île des États, une ile au sud-est de la Terre de Feu. Un Ouessant austral à 54 degrés sud. Il ne sert plus à la navigation. En fait, il n’a jamais vraiment servi à la navigation, il est mal placé sur la Punta Lassère, trop enfoncé dans la baie San Juan de Salvamiento.
Il est pourtant utile : il éclaire un monde hostile d’une lueur d’espoir.
L’île est désertée en 1902
Ce modeste édifice octogonal tient plus de la baraque que du phare. Huit mètres de diamètre, six mètres de haut. Sur le toit en tôle en pente douce est planté un globe de 40 centimètres de rayon qui donne à l’ensemble un air de yourte persane sortie de l’imagination de Tim Burton. À l’origine, en 1884, ce globe devait être placé en haut d’un mât pour servir d’amer remarquable. La puissance des vents a calmé les ambitions des ingénieurs.
“Le phare du bout du monde” est situé au nord-est de l’île des États
En 1902, la sous-préfecture argentine abandonne cette ile hostile et se replie sur Ushuaïa.
C’est Jules Vernes qui lui a donné ce titre : « Le phare du bout du monde » dans un roman éponyme.
Un vrai refuge
Le livre d’or et son tampon accueillent le visiteur
Il faut un bateau pour aller voir ce phare dans cette ile désertée.
Le phare est fermé par deux loquets qu’il suffit de tirer, sur la porte que l’on pousse est sculptée une baleine blanche. La quête symbolique d’Achab rôde dans ces eaux.
Sous la solide charpente, à gauche, une grande table en bois, c’est la première chose que l’on voit. Dessus, juste un grand livre, deux stylos un tampon et un encrier. Le livre est ouvert à la dernière page écrite par le précédent voyageur.
Au fond, une petite cuisine avec tout le matériel. Le réchaud à gaz fonctionne, une bouilloire est posée sur le bruleur. Les placards sont pleins : de soupe, de pâtes, de boites, de maté… En haut, sur l’étagère, une bouteille de cachaça, plusieurs de vin rouge et une de mousseux.
Le phare baigne dans une pénombre éclairée par huit toutes petites fenêtres carrées distribuées autour de la pièce comme des meurtrières. Une fois les yeux habitués à cette lumière, on comprend que c’est un refuge très équipé. On furète avec un plaisir de gamin dans un grenier. Beaucoup d’outils, lampes à pétrole, bouteilles de kerdane, mais aussi de quoi dormir, matelas gonflable, gonfleur, couvertures et se laver, savon, miroir… À l’extérieur, deux futs de 80 litres récupèrent l’eau de pluie de la toiture.
Des naufragés pourraient vivre longtemps ici avant d’être secourus.
Sur la porte, un autre mythe : Moby Dick
Mais, comme nous, la plupart des visiteurs n’ont pas besoin de cet attirail. Certains objets ont de la valeur, nous avons remarqué cette très belle lampe à pression. Mais personne ne prend rien. Au contraire, il semble que chacun veuille y donner quelque chose : nourriture, boisson ou babiole. Une valise en cuir est pleine de fanions, de pavillons ou d’objets au nom des bateaux de passage.
Alors chacun laisse un mot et repart avec le souvenir d’avoir trouvé un peu d’humanité au bout du monde.
Le phare brille de nouveau grâce à « Yul » et aux dons de la France
Note :
1/ La construction d’aujourd’hui est une réplique à l’identique en lieu et place du phare. Le projet financé par la France est né de l’utopie de André Bronner dit « Yul » qui a reconstruit l’édifice en 1999. Aujourd’hui, derrière l’une des petites fenêtres carrées, une lentille de Frenel diffuse un faisceau vers le large, alimenté par des panneaux solaires.
Par loick
Posté le 05/03/2015
mise à jour le 18/05/2015
Une copie de ce phare est visible en franceSi vous avez suivit la saga des phare vous le retrouverez
Le phare du Bout du Monde de La Rochelle
est un phare en face de la pointe des Minimes.
Et ce phare a une belle histoire !
C'est la réplique à l'identique du phare du bout du Monde de Patagonie érigé en 1884 sur l' île des Etats, située à l' est de la péninsule Mitre en Terre de Feu.