TOULON sabordage de la flotte française le 27.11.1942

Il y a 75 ans la flotte française se sabordait à Toulon


http://alamer.fr/index.php?NIUpage=55&Param1=14

Mers-el-Kebir 1940 et  Toulon 1942 ont étés des moments difficiles pour la "Royale" durant le seconde guerre
mondiale.

L'amiral Jean de Laborde a été un des grands responsables de ce malheureux ébènement cat il était tout à fait anglophobe. La majorité des marins français auraient volotier rejoint les alliés anglo américains pur reprendre le combat.
Surnommé le comte Jean par ses équipages il avait fait une très belle guerre en 14-18, comme pilote et commandant de CAM de Dunkerque. Il était très sûr de leui, très exigeant et toujours turé à quatre épingle, un véritable aristocrate de bonn tradition.  Quand il allait faire un inspection d'un bâtiment en exercice en mer il le rejoignait avec son hydravions, amérissait près de bâtiment. Arrivé à bord il quittait salopette de vol et apparaissait dans son uniforme impeccable. Après avoir éété condamné à mort puis gracié après la guerre, il a été finalement relaché après pas mal et ses biens lui ont été rends et il est allé finir sa vie dans son château où il est mort à l'âge de nonante deux ans.

Salut Robert

Après-guerre et condamnation

À la Libération, lors de l’épuration, Laborde fut condamné à mort par la Haute Cour de justice pour trahison et pour avoir empêché le ralliement de la flotte de Toulon aux Alliés.
Sa peine fut commuée en emprisonnement à perpétuité.
Il sera gracié en septembre 1951 par le président Vincent Auriol après six ans à la prison de Clairvaux
. Il meurt le 30 juillet 1977 à Castillon-la-Bataille en Gironde à l'âge de 98 ans et repose dans le cimetière de Bielle dans les Pyrénées-Atlantiques, là où son aïeul Jean-Joseph de Laborde avait fait construire un château.
Son épouse, née Rose Marie Saldo le 27 août 1889, meurt le 21 janvier 1990 dans cette même commune à l'âge de 100 ans.

Mercie pour se documentaire

Bonjour les amis et Robert

j'ai trouver ceci:

Appareiller à temps

M. M. Brunet, ingénieur général de l'armement (2e section) était jeune ingénieur du génie maritime à l'état-major de l'amiral de Laborde en novembre 1942. Il fait état de ses souvenirs.

L'escadre a appareillé de Toulon, pour la rade des Salins -d'Hyères (entre les îles d'Hyères et la côte), le 4 novembre 1942. L'escadre est restée à ce mouillage, où elle avait une complète liberté de mouvement, jusqu'au 7 ou 8 novembre (mon carnet personnel est imprécis).

C'est au cours de ce séjour hors de Toulon que l'on a appris qu'il y avait une très importante force navale anglaise à la mer  ; on savait qu'elle était partie de Gibraltar et qu'elle naviguait cap à l'est. On pensait, dans les "carrés " qu'elle allait à Malte ; elle a, en fait, changé de cap pour attaquer Alger.

L'escadre avait le plein complet de vivres, de combustible et de munitions. Tous les équipements militaires - armes et transmissions - étaient en état et disponibles. Je suis convaincu que, si l'amiral de Laborde avait fait appareiller l'escadre dans la nuit du 6 au 7 novembre, elle aurait rallié l'Afrique avec peu de pertes. La surveillance directe de l'escadre était assurée par un unique observateur allemand que l'on pouvait neutraliser ; au matin, on aurait été proche des forces anglaises et on pouvait probablement obtenir l'appui d'une partie des forces de l'armée de l'air avec lesquelles l'escadre avait de bonnes liaisons .

Parmi les officiers, en faisant état d'un accord tacite ou explicite de l'amiral Darlan, il y aurait eu très peu de défections : les officiers mariniers et les équipages auraient manifesté de l'enthousiasme.

À partir du moment où l'amiral de Laborde a décidé de rentrer à Toulon et d'amarrer les navires à quai (journée du 7 ou du 8 novembre) le sort de la flotte était scellé : elle ne pouvait appareiller qu'en acceptant des pertes énormes.

Je dois ajouter, ayant eu la responsabilité de rédiger les ordres sur la mise en œuvre des explosifs et à faire l'instruction des équipages en cette matière, que le sabordage n'a été effectif que par suite de l'importance que le chef d'état-major de l'amiral, l'amiral Guérin, a attachée à cette éventualité. L'amiral de Laborde " faisait confiance " aux assurances données par les autorités allemandes


**********************************autre

Après le 11 novembre, les Allemands ayant envahi la zone sud et occupé tous les aérodromes de la côte, si la flotte avait appareillé, la Luftwaffe se serait chargée du travail aussi bien que les Anglais. Il ne restait à l'amiral de Laborde qu'à appliquer les consignes en vigueur depuis 1940 : ne livrer la Flotte à aucun prix, la saborder si quelqu'un cherchait à s'en emparer. Il obtint avec l'amiral Marquis, commandant la place de Toulon, que soit délimité un camp retranché autour du port et de la rade, et reçut la parole d'honneur du Führer, à lui transmise par des officiers supérieurs de la Kriegsmarine, que Toulon ne serait pas investi. Mais Hitler n'était pas un homme d'honneur, et il avait déjà donné l'ordre à la division Das Reich de s'emparer de la flotte française.
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Une seule faille chez ce seigneur de la mer : le démon de l'action qui le tient. (...) Mais son sens très élevé de la discipline et son culte pour le Maréchal maintiennent sa nature belliqueuse dans la voie de la sagesse. (...)

Il fallait que ce soit Laborde qui ordonnât le sabordage de la Flotte. Avec lui, on était sûr que l'honneur et la discipline militaires seraient saufs.

moi cela me les gonfle que Laborde ait fini peinard dans ses châteaux au lieu de sauver la flotte en Angleterre. Impardonnable

Bonjour Christian*

J'ai lu des tas de pages, sur ce drame qui m'a toujours bouleversé.
Est-ce parce que, quand j'étais tout petit (1947/48), je suis allé, à Toulon avec mes parents.
Mon père avait son meilleur ami qui y résidait.
Il avait fait le tour de la rade, pour voir, par lui-même, ce qu'il restait de ce désastre.
Personnellement, mes souvenirs n'en sont que des flashes ; des amas de ferrailles, et quelques carcasses calcinées.
Un de ces derniers "éclairs" ; c'est une énorme silhouette qui m'avait énormément frappé, celle du "Strasbourg, je pense.
Ainsi, depuis mon enfance ; j'ai toujours cherché à en savoir plus, sur ce sabordage.
Alors, bien entendu ; je suis au courant de cet épisode, qui m'a révolté, à postériori.
J'en ai conçu une haine tenace, pour l'amiral de Laborde, qui ne s'est jamais démentie…
Merci, à toi, de m'avoir remis cet épisode, en mémoire ; même si cela me fait bien mal.
Amitiés.

Xavier

 Bien merci  Christian et Xavier pour leurs compléments+ Je suis heureux d'avoir réveillé ce sujet sur lequel il rste bien des choses à dire. J'y reviendrai d'ailleurs. En attendant voici les deux seuls lvres que je connait sur cette triste affaire.  Saluts à tous Robert