les phares en mer et à terre (1)

Bonjour Christian, bonjour Polinar.

Ayant effectué un petit retour sur la rubrique "Phares en mer et à terre", j'ai pensé (à tort, peut-être ?) que ces 2 photos, prises il y a 4 ou 5 ans, pourraient venir en complément de celles qui illustrent les pages 5 et 15.
Si problème ; effacer ce message, sans état d'âme...
Bien à vous et "bon vent".

Xavier



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bonjour xavier
effectivement tes 2 photos son bien celles du phare de Ploumanach "Mean Ruz".
bon dimanche

Le phare les POULAINS


Localisation Sauzon, Belle-Île-en-Mer, Morbihan, Bretagne
Coordonnées 47°23,312’ N, 3°15,106’ W (WGS 84)
Construction 1867
Mise en service 1868
Nombre de marches 62 marches


Autre Le phare est autonome en énergie grâce à 32 m2 de panneaux solaires photovoltaïques intégrés dans le toit du bâtiment.



Depuis plusieurs dizaines d'années le phare des poulains était alimenté par une ligne électrique aérienne qui traversait une plage et défigurait le paysage.
L'ambiance agressive du lieu accélère le vieillissement des ouvrages, devenu vétuste, la ligne devait être remplacée. Deux solutions ont été étudiées, un câble sous terrain d'une part et un générateur autonome d'autre part. La solution par câble sous terrain a été abandonnée rapidement pour des problèmes de coût, d'impact sur l'environnement et de faisabilité technique car la ligne devait passer sous une plage qui peut disparaître en fonction des marées.
Après étude comparative de 6 solutions combinant des systèmes mixtes, solaire - éolien - thermique diesel, la solution "générateur autonome" avec une production photovoltaïque et thermique (diesel) en secours a été choisie. Les modules solaires ont été intégrés dans le toit du bâtiment à la place des ardoises en éternit (amiante) existantes.








Description technique de l'installation :
Une attention particulière a été apportée à l'intégration du système pour respecter l'esthétique initiale du phare : L'étanchéité a été réalisée de façon traditionnelle et les modules placés en haut du toit et sur les côtés sont "fictifs". Le système bénéficie de l'avis technique du CSTB et de la garantie décennale de son installateur.
• Puissance crête installée = 3 000 Wc
• Surface de panneaux actifs = 32 m²
• Surface de panneaux fictifs = 15 m²
• Parc de batteries de 800 Ah en 48 V, offrant une autonomie de 10 jours sans soleil.
• Batteries stationnaires au plomb. Grande réserve d'électrolyte
• Groupe Electrogène d'appoint permettant de compléter la fourniture énergétique des panneaux solaires aux mois d'hiver (quelques heures par semaine).
• Puissance = 7,5 kW
• Energie = Gasoil

Description
Tour carrée en maçonnerie de pierre lissée par un enduit blanchi, accolée au pignon d’un corps de logis en maçonnerie de pierre avec chaînes d’angle en pierres apparentes. Consoles assemblées par des arcs supportant une balustrade en pierre.
Lanterne métallique.
Bâtiments annexes et garages.
Terrain 117 m2.
Historique
1ère optique : le 15 septembre 1868, feu scintillant à éclats blancs toutes les 5 secondes, de 4ème ordre, focale 0,1875 m
Autres optiques : 16 octobre 1899, feu à éclats toutes les 5 secondes 4ème ordre de focale 0,25 m, lentille de 2 panneaux au 1/2 à l’huile minérale.
Juin 1902 : nouveau brûleur à la vapeur de pétrole et renforcement du feu.
Cuve à mercure : 1899.
Combustibles :
Huile minérale : vers 1875.
Vapeur pétrole : 1903.
Electrification : 1950.
Automatisation : 1987.

Goulphar



Hauteurs :
Hauteur totale : 52,25 mètres
Hauteur de la focale : 47,25 mètres
Altitude de la base : 40 mètres
Portée : 27 milles
Feu :
Feu à 2 éclats groupés blancs
Rythme : L-0=2,5 s / L-0=7,5 s T=10 s
Optique tournante
Focale : 0,30 m
Lampe aux halogénures métalliques de 1000 watts secourue par lampe halogène de 650 watts dans la deuxième optique.


Situation topographique

Secteur de Belle-Île commune de Bangor
Partie Sud-Ouest de l’île. Sur le plateau au Nord de Port Goulphar.
Le phare est ouvert au public.
247 marches
Tour en granit légèrement tronconique en maçonnerie de pierres apparentes formant groupe avec diverses constructions.
Abri de la sirène de brume à 1300 mètres.
Terrain 18846 m2


Historique
La tour a été édifiée de 1826 à 1835, d’après le projet du physicien Augustin Fresnel, ingénieur en chef et secrétaire de la Commission des phares à Paris.
L’ouvrage a été mis en service le 1er janvier 1836 et le mécanisme exposé à Paris lors de l’Exposition universelle de 1855. Il a depuis lors subi des modernisations, tant du système optique que de celui de l’alimentation en énergie.
Un conflit opposa l’ingénieur en chef du Morbihan, Luzcot, et Augustin Fresnel.
L’ingénieur Luzcot trouvait que le projet de Fresnel donnait à la tour des proportions trop sveltes. Il avait lui-même fait un projet avec une tour plus massive. Fresnel soumet alors un autre projet beaucoup plus complet, très détaillé et accompagné des premières notes de calcul de résistance des édifices de haute taille face aux efforts du vent afin de déterminer théoriquement les contraintes exercées sur ce genre de bâtiments et prouver mathématiquement que la finesse de sa tour est suffisante pour résister aux assauts des tempêtes.


La construction ne commence réellement qu’en 1829, avec trois ans de retard sur le programme, mais est très vite arrêtée car on s’aperçoit que le sous-sol schisteux ne présente pas toutes les qualités requises de stabilité pour asseoir les fondations d’un grand phare. Léonor Fresnel reprend les calculs de son frère, entre temps décédé, pour juger de la qualité du sol et décider ensuite de réduire la hauteur totale de l’édifice. La construction reprend en août 1833 et s’achève au cours de l’été 1835.
En 1882, aux abords de l’anse de Goulphar, un petit bâtiment a été édifié pour abriter un signal sonore (sirène de brume) ; celui-ci est relié à la salle des machines du phare par un tuyau conduisant l’air comprimé.
1ère optique : 1er janvier 1836, feu de premier ordre à éclats longs blancs toutes les minutes à 8 panneaux.

Autres optiques :

1er septembre 1857, Feu à éclipses de minutes en minutes. Lentilles catadioptriques, focale 0,92m.
5 janvier 1890 : feu 2 éclats groupés toutes les 10 secondes, focale 0,30 m, lampe à arc électrique.
1er novembre 1903 : renforcement du feu, optiques doubles de focale 0,30 m. 4 panneaux au 1/4, lampes à arc.
Cuve à mercure : 1903.
Combustibles :
Huile végétale : 1836.
Huile minérale : vers 1875.
Vapeur pétrole : en secours.
Electrification : 1890
Depuis le 23 mai 2011, le phare de Goulphar est classé au titre des Monuments historiques.




Le grand phare de Goulphar télécommande l'ensemble des 58 établissements de signalisation maritime du Morbihan et surveille le bon fonctionnement des stations de GPS différentiel de France et d'Outre-Mer.

merci Guy
'CORDOUAN" a déjà été placer je pense
merci pour le suivis
ON CONTINUE

SCHOETERS CHRISTIAN a écrit:

merci Guy
'CORDOUAN" a déjà été placer je pense
merci pour le suivis
ON CONTINUE

 de continuer ce sujet Christian (mon frère de phare ) bien que je puisse chaque fois agrémenter le sujet,tu le développes,très bien  (et ça prend du temps).
Merci à Xavier d'intervenir,car cela nous encourage à poursuivre.
Ce post,est une mine d'or,pour celui qui prend le temps de s'y attarder en le lisant 

Merci a toi Guy et aux amis qui nous suivent
En page 1du forum sur les phares; on peut voir ceux déjà traités jusque a présent (voir: remarque en bas de la liste).

Guy dans ta nouvelle liste :
les N°: 6, 10, ces phares on étés déjà traités.

6: p3-p4.
10: p1 -p6

Bonsoir Christian, bonsoir Polinar.

Mais j'espère bien que cela ne va pas s'arrêter...
Quel travail colossal vous accomplissez là !!!
Vraiment, votre complicité et votre complémentarité, de tous les instants, font vraiment plaisir à voir.
Et puis, c'est un hommage sans pécédent que vous rendez là, à tous ceux qui ont conçu, édifié, habité et entretenu ces sites, dans des conditions inouïes.
Combien de marins (ou autres) ne leur sont-ils pas redevables de la vie, eux qui, chaque jour et chaque nuit, parcourent ces routes périlleuses.
Oui, nous avons un devoir de mémoire, envers toutes ces bonnes gens qui ont tant fait pour assurer, au mieux, la sécurité de la navigation, au plus près des côtes.
Merci à vous, de l'avoir compris et d'essayer de nous le faire comprendre, à notre tour.
Quant à ma participation ; là, vous êtes trop bons...
Elle est des plus passives, en fait ; un petit mot par-ci, une petite photo par-là...
C'est bien peu de chose.
Passez une bonne soirée et "bon vent".

Xavier


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Photo d'un phare corse, prise il y a 6 ou 7 ans, et dont je crois me souvenir qu'il s'agit de celui de Bonifacio ou Centuri (à confirmer) ?

avant,avant dernier de notre périple Xavier

Merci Polinar.

Au dernier moment, j'ai eu un doute et c'est pour cela que j'ai re-édité, après avoir rajouté "ou Centuri", dans la légende.
En fait, j'ai hésité entre l'extrême sud et l'extrême nord de la Corse ; hum ! hum !, si mes cousins corses !!! ??? ...
Passe une bonne soirée et à demain.

Xavier

Le phare de la Madonetta à l'entrée du port de Bonifacio



ocalisation Bonifacio, Corse-du-Sud
Construction 1854
Hauteur 11 m
Élévation 28 m
Portée 7 milles (13 km)
Feux fixe rouge / 4 s
Lanterne Lampe halogène
Automatisation oui
Gardienné non
Visiteurs non


"Madonetta" ("la petite Madone") veille sur l'ensemble des marins qui entrent et sortent du fameux goulet de Bonifacio, véritable fjord de plus d'un kilomètre cinq cent de longueur et de 250 mètres de largeur (en moyenne), chenal unique dans l'île et sans doute en Méditerranée. Encore une curiosité parmi les mille autres curiosités offertes par Bonifacio.


LA MADONE DU PHARE DE LA... "MADONETTA"

"Passaiu a Madoneta, adiu a zuvinetta!"


Madonetta (phare et rocher de la). A Madoneta. Désigne le rocher de l'entrée du port sur lequel est construit le phare du même nom. Il y a très longtemps, les pêcheurs avaient, pour leur protection, installé dans une niche une petite statue de la Madone qui a été par la suite posée dans une autre niche dès la construction du phare.
Le phare de la Madonetta s'alluma pour la première fois le 15 août 1854, six mois avant le naufrage de la "Sémillante" et en pleine épidémie de choléra asiatique. "Tel un vaisseau blanc à cheminée rouge" comme l'écrit Jean-Marie Homet, c'est un petit phare remarquable sur son rocher stratifié, pas très puissant avec son feu portant à 7 milles (13 kilomètres) mais ô combien utile !. Lumière rouge, isophase de 4 secondes.
Au sujet de la Madonetta existe le dicton suivant "Passaiu a Madoneta, adiu a zuvinetta!" Ce qui peut se traduire par : "Une fois franchie "la Madonetta", adieu la jeune fille !". Allusion aux marins qui, une fois sortis du goulet, après avoir franchi la passe de la Madonetta, oubliaient leur bien aimée, car d'autres femmes les attendaient dans d'autres ports.
Mais selon d'autres sources, ce dicton pouvait avoir une interprétation différente : passée la "Madonetta", les marins ou pêcheurs n'étaient pas sûrs de retrouver leur bien-aimée, exposés qu'ils étaient à tous les dangers de la mer. Donc "adiu a zuvinetta !". Adieu la jeune fille, la bien-aimée, la fiancée !
Sur son rocher triangulaire, véritable isthme avancé sur la mer bleue qui le caresse lorsqu'elle est de bonne humeur et qui le cingle, le frappe et l'assaille lorsque elle est en colère, le phare de la Madonetta qui commande l'entrée du goulet de 1 km 500 donnant accès aux ports (plaisance et commerce)voit passer chaque année plusieurs milliers de navires de plaisance, de commerce et de pêche.
C'est un site remarquable, d'une éblouissante beauté qu'il soit vu depuis la mer ou depuis la terre (voir photo suivante).
(Texte tiré de l'ouvrage "Bonifacio à travers ses rues et Places" de François Canonici éditions A Stamperia")

Bonjour hristian.

Et bien, merci à toi aussi, pour les compléments que tu apportes, avec Polinar, à l'histoire de ce phare.
La première fois que je suis passé devant lui ; c'était début 1964, au cours de l'exercice "LAVEZZI 1", à bord de l'ER "Le Normand" (F765).
Je n'étais pas de quart, ni de "Poste de combat ASM", mais sur le pont tribord, en route pour la base maritime italienne de "La Maddalena".
Je tenais absolument à voir l'entrée du port de "Bonifacio" que l'on disait très étroite et très profonde (ce qui est bien vrai d'après ce qui en est dit dans vos deux envois et d'après ce que j'en ai vu par la suite).
Bref, je ne garde aucun souvenir de ce phare et, le temps de passer au large de la passe (1 petit mile, sans doute), elle avait déjà disparu tant elle est étroite et encastrée dans la falaise.
Depuis, je suis allé bien des fois à Bonifacio et je ne me souviens pas de l'avoir remarqué le moindre phare, du haut de la "Citadelle" ; à moins qu'il n'en soit caché par un repli de la côte.
Pire, je suis allé aux iles Lavezzi sur un "bateau de visite" et je suis donc passé forcément devant ce phare, puisque c'est la seule route maritime possible et que j'ai eu le loisir de le prendre en photo.
Et bien non, celui-là, il s'ostine à ne pas vouloir rester dans ma mémoire.
Merci, donc, d'avoir bien voulu combler cette lacune ; l'âge qui vient, sans doute...
A bientôt et "bon vent".

Xavier