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Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Mer 20 Mai 2015 - 14:20
Merci a toi Xavier pour tes commentaires Hé oui la mémoire!!!!! mais je vois que tu en as encore c'est formidable Amicalement
SCHOETERS CHRISTIAN Amiral
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Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Jeu 21 Mai 2015 - 8:09
Les grand Cardineaux
Construction 1875
Hauteur 27 m Localisation Hoëdic, Morbihan
Élévation 27,8 m Portée 12,5 milles Feux 4 éclats, 15 s Lanterne lampe 80 W Automatisation 1973
Gardienné non Visiteurs non 47º 19' 18" N 02º 50' 08" W
Le phare des Grands Cardinaux est un phare morbihannais. Il a été construit sur le rocher Groguéguez de la chaussée des Cardinaux au sud-est de l'île de Hoëdic.
Il signale l'approche de la baie de Quiberon. Il est télécontrôlé depuis le phare de Goulphar Le phare, fixé sur une tour cylindrique aujourd'hui peinte en rouge, signale, depuis son allumage en 1879, la chaussée sous-marine prolongeant la presqu'île de Quiberon. Le premier étage est occupé par le magasin aux huiles, deux chambres et la chambre d'appareil. En janvier 1929, le feu fixe est transformé en feu à occultation, puis il est électrifié à la fin des années 1960.
Histoire Le nom du site reste lié à la grande défaite navale française de 1759.
Depuis 1756, la guerre de Sept Ans a commencé entre la France et les Anglais et se déroule essentiellement sur mer. Tout est pensé pour l'invasion de l'Angleterre, le débarquement est prévu en Écosse, mais une escadre anglaise fait route vers les côtes de la Bretagne, et l'armée navale française, en sortant de Brest, constate son infériorité face à la puissance ennemie. L'amiral Conflans décide alors s'abriter et se dirige vers le Morbihan sans penser à une poursuite des Anglais. Dans la passe des Cardinaux, entre Hoëdic et Le Croisic, au sud-est sur la côte de Quiberon,
Vaisseau le Thesee sombrant à la bataille des Cardinaux
le 20 novembre 1759, les navires de l'amiral français Conflans sont rejoints par la flotte anglaise de l'amiral Hawke . Le combat est terrible, les pertes importantes. Ainsi, cent noyés, des bateaux coulés et le blocus des îles et de l'embouchure de la Vilaine. Date 20 novembre 1759
Lieu= Baie de Quiberon
Issue= Victoire britannique décisive
Belligérants Royaume de France Royaume de Grande-Bretagne
Commandants Hubert de Brienne de Conflans ????? Sir Edward Hawke -voir photo en haut-
Forces en présence 21 navires de ligne, 13 500 à 16 000 hommes 23 navires de ligne, 12 790 hommes Pertes 5 navires de ligne perdus, 2 capturés, 2 500 morts 2 navires de ligne perdus, 300 à 400 morts
SCHOETERS CHRISTIAN Amiral
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Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Sam 23 Mai 2015 - 7:39
Le grand Charpentier
Localisation Saint-Nazaire, Loire-Atlantique
Construction 1888 47° 12′ 49″ N 2° 19′ 8″ W
Hauteur 25,4 m Élévation 27,35 m Portée 14 milles
Feux scintillant à 6 secteurs : blancs, rouges et verts. Optique Optique d'horizon/focale 0,25 m Lanterne lampe préfocalisée à incandescence de 150 W Automatisation oui Gardienné non Visiteurs non
Le phare du Grand-Charpentier est situé en mer, à l’embouchure de la Loire, à 12 kilomètres du port de Saint-Nazaire.
Le rocher du Grand-Charpentier a été choisi pour la construction du phare, d’une part, parce qu’il est le plus avancé, du côté des chenaux d’entrée de la Loire, de la série d’écueils qui s’étendent entre la côte de Batz et la côte de Saint-Michel-Chef-Chef, et qu’il peut ainsi couvrir toute cette chaîne de récifs, d’autre part, parce qu’il est d’un accès relativement facile, d’une superficie suffisante et d’une résistance supérieure à celles des roches voisines.
La tour se trouve placée au point culminant de la roche.
Les travaux ont été commencés le 27 juin 1884.
Deux allèges de 40 tonneaux environ et trois grands canots de 7 mètres de longueur, remorqués par un vapeur, servaient au transport des ouvriers et des matériaux.
Le chantier d’approvisionnement et de taille était installé au port de Saint-Nazaire. Les embarcations et allèges de service profitaient du jusant pour se rendre sur le rocher, et du flot pour revenir à terre ; grâce à l’écluse à sas, elles entraient dans le port ou en sortaient à toute heure de la marée, suivant les besoins du travail. On dut tout d’abord construire une jetée pour le débarquement des matériaux, dans le nord-est du phare. On profita d’une surélévation de la roche pour fonder cet ouvrage le plus économiquement possible. Son couronnement fut arasé au niveau des hautes mers ordinaires. L’emplacement de la jetée a été déterminé par cette considération que les lames qui font, de part et d’autre, le tour de la roche, viennent interférer en ce point, et qu’il s’y produit, par suite, un calme relatif.
Le mouillage y est bon et la roche accroche ; on y est abrité contre la lame du sud-ouest par le massif du Grand-Charpentier lui-même.
Sur le couronnement de la jetée à 8 mètres des maisons fut installée une bigue tournante, qui, prenant les matériaux du mât de charge des allèges, les déposait sur des trucs.
Une voie Decauville, d’un mètre de largeur, scellée sur le dallage, permettait de transporter facilement les matériaux de la bigue au pied de la tour.
Aux environs du bout de la jetée, du côté de l’est, on dut niveler le rocher pour donner aux allèges un fond d’échouage convenable. Les pierres provenant de ce nivellement servirent à constituer une sorte de brise-lames qui forma avec la jetée un petit port où les allèges furent échouer avec assez de sécurité.
Ces travaux occupèrent le personnel pendant toute la campagne de 1884.
Les premières pierres de la première assise du phare ne furent posées qu’en mai 1885.
Le phare est constitué par une tour ronde absolument semblable à celle du phare de la Banche, du Haut-Banc du nord et des Barges d’Olonnes. Le rocher qui le support étant assez résistant, on n’a pas exécuté de risberme au pied. Toutefois, pour empêcher le glissement des feuillets de granit qui apparaissent sur les bords du massif central, on a bouché les cavités de la roche et établi un glacis circulaire à faible pente de 1/10 tout autour de la base de la tour. La première assise a été de plus encastrée sur une hauteur de 0m,30 à 0m,40. La tour a 24m,55 de hauteur, du dessus du rocher au dessus de la murette de la chambre de la lanterne. Elle est massive à son pied sur une hauteur de 6m,15, moins le vide d’une cave-citerne.
La hauteur du seuil de la porte d’entrée au-dessus du niveau des hautes mers est de 4 mètres. On a été conduit à élever ainsi le seuil au-dessus des hautes mers de vives-eaux, parce que les lames subissent une levée considérable au-dessus de la roche. La mer est d’ailleurs presque toujours mauvaise sur les Charpentiers.
La partie massive de la tour a 11m,006 du diamètre à la base, et 6m,834 au niveau du vestibule. C’est un solide de révolution ayant pour génératrice un arc d’ellipse renversé, dont le demi-grand axe, légèrement incliné sur la verticale, est parallèle à la génératrice du fût conique. Il repose sur un cylindre de 0m,75 de hauteur. Au-dessus de la partie massive, le profil elliptique se continue le long de la partie creuse, jusqu’au-dessus des linteaux des ouvertures du vestibule, au diamètre de 6m,50. Le diamètre de la partie tronconique de la tour est de 6m,50 à la naissance de la courbe et de 5m,30 à la partie supérieure du fût. Au-dessus du fût s’élève une corniche de 0m,90 de hauteur.
Une balustrade à jour surmonte la corniche dont la plate-forme supporte également le soubassement de la lanterne. La partie creuse du phare comprend, en dehors de la citerne-cave, cinq chambres superposées, non compris la chambre de la lanterne, savoir : un vestibule contenant les caisses à eau et à huile, une cuisine, deux chambres de gardiens et la chambre de service.
L’échelle extérieure du phare, logée dans une cheminée creusée dans le parement de la partie massive, est composée de barreaux de bronze de 0m03 de diamètre. Les escaliers intérieurs sont formés de limon en fer profilés et de marches et contre-marches en fonte.
] La porte d’entrée du phare est exécutée en teck ; elle porte à sa partie supérieure des panneaux vitrés qui éclairent le vestibule et permettent d’aérer le phare. En face de cette porte est pratiquée une fenêtre de 0m,90 de hauteur et de 0m,45 de largeur, à croisée de bronze, munie de glaces, et qu’un volet, également en bronze, peut protéger contre les coups de mer.
A l’aplomb de la fenêtre du vestibule, dans chacune des quatre chambres, est pratiquée une fenêtre de 1m,35 de hauteur, et de 0m,65 de largeur, fermée par une croisée de chêne, vitrée en glaces.
Le sable employé dans la maçonnerie est provenu des bancs de la Loire, en amont de la limite de salure des eaux ; le ciment de Portland sortait de la maison Kingt, Nevan, Sturge et C°.
Les pierres ont été extraites des carrières granitiques de La Contrie, près de Nantes.
Elles arrivaient de Nantes à Saint-Nazaire par gabares ; elles étaient taillées et posées à l’essai sur le chantier d’approvisionnement à Saint-Nazaire.
Conduites près de la jetée du phare, elles étaient saisies par la bigue tournante, placées sur les trucs et transportées au pied de la tour sous la flèche d’une nouvelle grue. Cette grue montée sur la maçonnerie déjà exécutée, avait un mouvement d’abatage et un mouvement de rotation autour de l’axe du phare : elle déposait exactement chaque pierre à sa place définitive.
Le sable et le ciment étaient mis dans des sacs de même capacité, de sorte qu’on pouvait faire très facilement, sur la roche, le dosage que l’on désirait.
On a employé l’eau de mer pour la confection des mortiers de la jetée et de la partie pleine du phare. Lorsqu’on a été rendu au vestibule, on emportait de Saint-Nazaire de l’eau douce dans de grandes caisses en fer ; au moyen d’une pompe on la refoulait dans la cave-citerne, d’où on la puisait ensuite pour faire les mortiers de la partie creuse de la tour. Le phare du Grand-Charpentier est muni d’un appareil dioptrique de troisième ordre. Il émet de cinq en cinq secondes des éclats précédés et suivis d’éclipses. Il a été allumé le 16 janvier 1888.
Le feu paraît : 1° rouge du côté de terre, dans un secteur de 199 degrés, couvrant tous les écueils situés au nord d’une ligne passant par Basse-Lovre et les Jardinets et limitant vers le nord le mouillage de la rade des Charpentiers ; 2° blanc, du côté du mouillage des Charpentiers dans un secteur de 70 degrés ; 3° vert du côté de la Lambarde dans un secteur de 29 degrés, couvrant l’écueil et les deux bouées de la Lambarde ; et 4° blanc du côté du chenal du nord de l’entrée de la Loire, dans un secteur de 62 degrés.
VALKIRI Admin
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Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Sam 23 Mai 2015 - 17:22
L O L'histoire des phares est très intéressante surtout qu'en mer cela se résume a l'identification grâce aux publications nautiques telles que Liste of Light et Pilot Book et la prise d'un relèvement. Ex: liste des feux (quelques lignes)
Ex: Instructions Nautiques (brève descriptions )
La majorité des publications nautiques a/b de nos navires sont en langue anglaise (Admiralty charts and publications)
Bonne continuation dans vos recherches Salut
_________________ Dans la vie il y a trois routes L'estime:l'idéal que l'on poursuit La route vraie:la vie réelle de tous les jours La route sur le fond:c'est le destin
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Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Sam 23 Mai 2015 - 18:32
Hello francis il y a peu,j'en ai retrouvé UN
polinar Amiral
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Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Sam 23 Mai 2015 - 18:34
et ce n'est pas celui de "COMPTOIR"
SCHOETERS CHRISTIAN Amiral
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Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Mer 27 Mai 2015 - 10:34
les pilliers
Localisation Noirmoutier-en-l'Île, Vendée
Construction 1829 et 1876
Hauteur 34 m Élévation 34,2 m Portée 29 milles marins (54 km)
Feux blanc à 3 éclats 20s Lanterne Lampe halo 250W Aide sonore non Automatisation 1996
Gardienné non Visiteurs non Coordonnées géographiques : 47° 02' 35" N 02° 21' 36" W
L'île du Pilier* est une île de 4 hectares, située dans l’océan Atlantique, au large du port de l'Herbaudière, à la pointe nord de l'île de Noirmoutier, commune dont elle dépend. Cette île inhabitée, de nature granitique et gneissique, est depuis 1994 une réserve naturelle appartenant au conservatoire du littoral. Elle n'est accessible que par bateau et l'accès est limité durant la saison de nidification des oiseaux, notamment de l'eider à duvet. * le nom de Pilier signifie l'île des filles - Insula Puellarum _ à cause des druidesses qui l'habitaient avant que les bons moines y eussent installé Dieu. Car le Pilier eut son abbaye, à l'époque où une chaussée de pierre joignait l'îlot à la grande île.
Premier phare • En 1829, construction d'une tour cylindrique en maçonnerie de pierre de taille de 29,50 m (32,50 m au-dessus de la mer) sur un soubassement carré. Elle est équipée d'un feu fixe blanc varié de 4 minutes en 4 minutes par des éclats précédés et suivis de courtes éclipses. • En 1860, restauration de la tour et construction des dépendances pour les gardiens. • En 1870, modification de la lanterne pour recevoir un brûleur au pétrole, mais la chaleur dégagée est telle que les soudures de la lanterne fondent et nécessite la construction d'une nouvelle tour. Deuxième phare • En 1877, rallumage du même feu sur une tour en forme de tronc de pyramide en moellons de 30,20 m sur un soubassement carré en pierres apparentes. • En 1903, installation d'un feu à 3 éclats groupés blancs toutes les 20 secondes. • En 1910, installation d'une sirène de brume. • En 1934, remplacement par appareil sonore plus puissant. • Le 13 août 1945, rallumage du feu après la dernière guerre mondiale et remise en route de la sirène en 1946. • En 1966, installation de deux aérogénérateurs sur pylône. Phare actuel Le phare actuel a été automatisé en 1996 ; il est télécontrôlé depuis Saint-Nazaire. Sa lanterne, de grande taille, est peinte en rouge. Sur la face sud-est du phare, une demi-lanterne installée à 7 m au-dessus du sol, dispense un feu scintillant continu de secteur rouge. À côté, l'ancienne tour cylindrique, est surmontée de l'ancienne radio-balise. Entre les deux, se trouvent les anciens locaux techniques et logements de gardiennage. Le phare fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 2 décembre 2011
Lithérature
Marc Elder (1884-1933)
La mer avait reparu à l'infini autour de l'îlot, la mer mouvante, d'un vert dur et toujours calme. L'oeil du phare se fermait insensiblement à mesure que le jour gagnait. ... Un matin le Martroger accosta la jetée du Pilier. Les hommes débarquèrent les approvisionnements, le charbon, le pétrole. Il ventait sec par-dessus l'îe. Des nuages tassés roulaient bas, crevant parfois en giboulées. Jean-Baptiste descendit du phare, un sac sur le dos. C'était son tour de congé. Il allait passer dix jours à terre. Le petit sloop l'emmena sur la mer cahoteuse. ... Le phare était vague là-bas sur l'horizon, et l'ilôt qui lui sert de socle s'abaissait dans une vapeur dorée au ras des flots. Jean-Baptiste lui envoya un regard comme une flèche et demeura longtemps à le contempler, en sifflotant, une main dans la poche, où il cachait, ainsi qu'un secret, son collier de perles ardentes. Le couhcer de soleil avait, ce soir-là, un lustre automnal comme il arrive parfois que, d'une saison à l'autre, des jours semblables jusqu'en leur atmosphère se répètent en un mystérieux écho. Le grand ciel ouaté, qui se mouvait tout d'une pièce, s'était arrêté, ouvert ; du soleil avait coulé à flots sur la mer calme. Et maintenant, la lumière rejaillissait sur l'océan frappé, des brumes cernaient les barques, les roches, tandis que l'hoeizon s'exhaussait ves l'astre rouge, comme un peuple entier soulevé vers son dieu
Accidents
Les extrémités de l’îlot hérissées de roches donnent la mesure du danger que présentent les alentours pour la navigation. Entre les Boeufs et le large de la pointe, le croissant de roches - les Chevaux, la Servante et les Sécés - l’océan est un cimetière de navires. On ne compte plus les épaves à proximité de l’île, à commencer par celle du « MAIDSTONE » navire de guerre anglais, qui s'échoua le 8 juillet 1747 en poursuivant un navire français le « DROMADAIRE ». Malgré les progrès réalisés dans la signalisation marine les naufrages continuèrent tel celui du trois-mâts norvégien « TYRUS », chargé de blé en provenance de New-York, qui s’échoua sur les hauts fonds au sud-est du Pilier, à quelques encâblures du Port de l'Herbaudière le 10 octobre 1878. Le canot de sauvetage - le MASSILIA - mit 6 heures à rejoindre les rescapés à cause de la tempête ; onze hommes furent sauvés ! D'autres navires peuvent être rappelés tels que l' « YVONNE» (brick-goélette coupé en deux par un vapeur pendant la nuit en 1893), l' « ESPERANCE » (goélette chargée d'avoine, 1 seul survivant le 11 novembre 1888), le « PIERRE-EMILE », un brick ayant sombré au même endroit le 6 janvier 1893, le « POLYNESIE », un 3-mâts échoué et perdu en 1919, le « JEUNE PAUL», un brick brisé sur les écueils en 1930. Dans la liste des victimes de ces récifs on peut faire mention du « NICATOR », pétrolier de 600 tonneaux effectuant le trajet Blaye-Donges) qui talonna les Chevaux le 18 octobre 1928 . Le 14 juin 1931 c’est le « SAINT-PHILIBERT » qui coula entre le Pilier et Saint-Nazaire au retour d’un périple à l’île de Noirmoutier. On ne peut pas ne pas évoquer également le naufrage de « LA LANCASTRIA »
, paquebot de la Cunard, affecté au transport de troupes. Bombardé par l’aviation allemande il a sombré, entraînant avec lui des milliers de personnes ce 17 Juin 1940, au large se St Nazaire. Les gardiens du phare du Pilier recueillirent vingt-huit corps. L’épave est officiellement reconnue comme tombe de guerre. Le site est aujourd’hui marqué par la bouée de chenal « Lancastria ». Il faut encore mentionner le « KROMAN » qui acheminait du charbon d'Angleterre vers Nantes en novembre 1945.Une erreur de navigation par temps de brume lui fut fatale ; il repose sur le récif des Chevaux. Le CASTILLO MONFORTE, sister-ship du KROMAN
En Angleterre, à cette époque, le premier ministre Winston Chrurchill a réussi à rassembler derrière lui toute la population dans un grand élan patriotique. Pour ne pas atteindre le moral de son pays et de ses troupes, il décide d’interdire durant 5 années toute publication sur le sujet, gardé comme secret d’Etat , ce qui explique que l’histoire du Lancastria ait été si peu connue. Quant à la France, à l’époque en pleine débacle, elle fit également peu d’écho de ce naufrage. ...Et la tragédie tomba dans l’oubli...
En 1988, une plaque commémorative est posée sur le Mémorial du Lancastria.
Aujourd’hui, l’épave repose toujours au large de la Pointe-Saint-Gildas par 24 mètres de fond, à 7 km de la côte, le long du chenal de la Loire. Elle est classée "tombe de guerre".
Le site est marqué par la bouée de chenal marquée “Lancastria”.
polinar Amiral
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Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Mer 27 Mai 2015 - 20:21
SCHOETERS CHRISTIAN Amiral
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Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Jeu 28 Mai 2015 - 7:05
ATTENTION: sur cette île 2 phares
celui des "corbeaux" 46° 41' 449" N 02° 17' 099" W ici traité et celui de "la petite foule" 46° 43,037’ N 2° 22,918’ W Que je propose de traiter plus tard avant celui qui suit sur la liste
le phare des corbeaux
Localisation L'Île-d'Yeu, Vendée
Construction 1950
Hauteur 19,2 m Élévation 25,9 m Portée 18,5 milles marins (34 km)
Feux rouge à éclats / 15 s (env. 6s/6s/2s) Optique tournante Lanterne Lampe halogène 650 W
Aide sonore non Automatisation oui Gardienné non Visiteurs non
46° 41' 449" N 02° 17' 099" W La pointe des Corbeaux tiendrait son nom d'une légende racontant qu'autrefois deux corbeaux blancs régnaient sur l'île et rendaient la justice en départageant les plaignants.
En arrière-plan, le Phare de la Pointe des Corbeaux. Le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique en vacances avec leurs quatre enfants le 23 juillet 2013
Ce phare est situé à la pointe des Corbeaux à l’extrémité Sud-Est de l’île d’Yeu, en Vendée.
Tour pyramidale à section carrée, en maçonnerie lisse accolée à la face sud d’une maison rectangulaire en maçonnerie lisse formant un groupe avec divers bâtiments.
Historique
Le premier phare, construit en septembre 1862, sur les plans de l’ingénieur Marin en complément du Grand phare, pour faciliter le cabotage, était composé d’une tourelle carrée et d’un corps de logis maçonné d’une hauteur de 11,60 mètres. Il fut détruit par les troupes allemandes le 25 août 1944, puis reconstruit en 1950, selon les plans de l’architecte Maurice Durand. Il est automatisé depuis 1990.
2002 : dernière modernisation Conservation de l’optique tournante, avec mise en place d’une lampe de 250 watts aux halogénures métalliques et d’une machine de rotation à 2 moteurs de type "Brushless" . La source d’énergie est le réseau EDF, secouru par un groupe électrogène à démarrage automatique de type « électro- diesel ». Les batteries de type « Fulmen », offrent au feu normal une autonomie de 14 heures et 7 nuits pour le feu de secours. Patrimoine
Depuis le 1er décembre 2011, le phare des Corbeaux est inscrit à l’inventaire des Monuments historiques.
polinar Amiral
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Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Jeu 28 Mai 2015 - 17:47
SCHOETERS CHRISTIAN Amiral
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Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Ven 29 Mai 2015 - 6:20
comme promis et pour terminer l'île d'yeu (son second phare) Le phare de l'île d'yeu dit le phare de la petite foule
46° 43,037’ N 2° 22,918’ W
Localisation L'Île-d'Yeu, Vendée
Construction 1950
Hauteur 37,5 m Élévation 57 m Portée 23,5 milles nautiques
Description Ce phare est situé sur la butte de la Petite Foule, au Nord-Ouest de l’île d’Yeu en Vendée.
Le fût du phare est équipé de plusieurs antennes relais du réseau des Cross. Les émetteurs-récepteurs sont hébergés dans la salle des machines. La propriété d’1,2 ha est située en bordure d’un grand espace de landes naturel classé. Elle comprend quatre anciennes maisons de gardiens de phare (deux de 1830, deux des années 1950). Une maison de 1830 est maintenue en état, servant de logement de service pour les équipes phares et balises. Construction
Tour à section sensiblement carrée, en maçonnerie lisse sur un soubassement pyramidal quadrangulaire en maçonnerie de pierres apparentes formant un groupe avec les bâtiments techniques (centre d’exploitation et d’intervention, atelier, salle des machines). Architecte Maurice Durand.
Historique Le premier phare fut érigé en 1830. Détruit le 25 août 1944, il fut remplacé provisoirement par une tour métallique. La construction du phare actuel commença en 1950, pour une mise en service en 1953. Il est automatisé depuis 1980. 2002 : dernière modernisation :
Conservation de l’optique tournante, avec mise en place d’une lampe de 250 watts aux halogénures métalliques et d’une machine de rotation à deux moteurs de type "Brushless". La source d’énergie est le réseau EDF, secouru par un groupe électrogène à démarrage automatique de type « SDMO ». Les batteries de type « Fulmen », offrent au feu normal une autonomie de 14 heures et sept nuits pour le feu de secours. Patrimoine
Depuis le 29 novembre 2011, le Grand Phare de l’île d’Yeu est inscrit à l’inventaire des Monuments historiques.
Dernière édition par SCHOETERS CHRISTIAN le Mer 3 Juin 2015 - 7:57, édité 1 fois
SCHOETERS CHRISTIAN Amiral
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Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Mer 3 Juin 2015 - 7:15
LES BARGES
Localisation Les Sables-d'Olonne, Vendée
Construction 1857 - 1861
Hauteur 24,81 m Élévation 31,3 m Portée 13,5 milles
Feux 2 éclats rouges/10 s Lanterne lampe halo 20W Automatisation 1971 Gardienné non Visiteurs non
46º 29' 750" N 1º 50' 420" W
Ce phare en mer est situé à l’ouest du port des Sables d’Olonne, à 2 100 mètres de la côte, sur le plateau de la Grande-Barge d’Olonne. La tour est légèrement tronconique élargie à la partie inférieure, avec un diamètre à la base de 12,00 mètres et de 6,50 mètres à la partie supérieure. Le feu est allumé le 14 octobre 1861. Ce phare était gardienné jusqu’en 1971, année de son automatisation. Il est le premier phare français à être automatisé.
Construction
Fondé sur un rocher très dangereux pour la navigation, l’ouvrage a nécessité, pour sa construction la réalisation de deux petites digues de protection. Charles Marin, ingénieur des ponts et chaussées, est chargé de sa construction.
"Le phare des Barges est construit d’après le type adopté pour les phares en mer de troisième ordre. Il consiste en une tour ayant 24,81 mètres de hauteur au dessus du niveau moyen du rocher, surmontée d’une tourelle en maçonnerie (...), et d’une lanterne qui porte le plan focal à 23,16 mètres au dessus des plus hautes mers d’équinoxe, soit à 27,66 mètres au dessus du rocher (...). Le seuil de la porte d’entrée est placé à 4 mètres au dessus des plus hautes mers, et là commence la tour creuse ayant 3,50 mètres de diamètre intérieur, divisée en cinq étages par des voûtes en briques, et dont les murs en pierres de taille de granit ont 1,50 mètres d’épaisseur à la base et 0,77 mètres au sommet. La porte s’ouvre au nord dans l’axe de la grande jetée, et les cinq fenêtres éclairant chaque étage sont placées au sud. La tour est terminée par une forte corniche surmontée d’une balustrade, toutes deux en granit, et au centre de la plateforme s’élève la tourelle en granit de 2 mètres de hauteur, de 2,50 mètres de diamètre intérieur et de 0,40 mètre d’épaisseur qui porte la lanterne." Extrait des annales des ponts et chaussées, Mémoires Tome VI, rapport de Charles Marin.
Modernisation
1970-1971 : mise en place d’un aérogénérateur afin d’assurer par l’intermédiaire d’une batterie tampon une alimentation continue de la lanterne. Cette modernisation correspond à son automatisation. Afin d’accéder par tous les temps, une plateforme d’hélicoptère est installée au sommet du phare. Les portées de ses feux (normal et secours) sont réduites respectivement à 17 et 11 milles nautiques. L’optique du feu normal est équipée d’une lampe aux halogènes de 80 watts 24 volts à culot A 2114 sur un chargeur 6 lampes. L’optique du feu de secours est équipée d’une lampe de 36 watts 12 volts à culot P30 S.
1994 : décision de moderniser les équipements du phare, compte tenu des vibrations occasionnées par l’aérogénérateur, provoquant une fissure importante tout le long du fût. Le choix technique retenu est le générateur solaire photovoltaïque. La tension d’utilisation étant ramenée à 12 volts, l’ensemble de l’installation est modifié. Les appareillages optiques des feux normal et secours sont conservés. La source lumineuse du feu normal est équipée d’une lampe de 20 watts 12 volts, pour une portée lumineuse réduite à 13,5 milles nautiques. 2010 : modernisation partielle, par réalisation d’un tableau de commande, permettant l’utilisation d’une lampe HCIT 35 W/WDL à culot G12, ayant une durée de vie estimée à 2 ans.
Historique
Le plateau de la Grande-Barge est une partie saillante du cap sous-marin qui s’étend de l’Est à l’ouest jusqu’à la Basse de Vermenou à une distance de 5 km de la côte et qui, dans les grandes tempêtes, ne forme qu’une chaîne de formidables brisants continus sur cette ligne. La construction de ce phare était demandée depuis de nombreuses années par les marins, pour signaler ces redoutables écueils d’autant plus dangereux qu’en temps de calme ils sont entièrement dissimulés à pleine mer. Le projet du phare, approuvé par une décision ministérielle du 8 juin 1852 sur un avant-projet de M. Decharme, a été présenté le 30 juin 1853 par M. Petot, ingénieur en chef et M. Lancelin, ingénieur. Il a été approuvé définitivement le 15 juillet 1857.
Le phare des Barges est resté pendant cinquante ans le modèle des phares en mer. Une notice qui expliquait les différentes phases de sa construction est même diffusée aux ingénieurs
Le site choisi est très exposé à la mer, mais c’est le seul à présenter des roches assez homogènes pour supporter le poids de la tour. Les travaux d’arasement commencés en 1857 sont épuisants. Il faut trois saisons pour gratter ce bout de plateau et préparer la base. La première pierre est posée le 4 septembre 1860. Les blocs sont apportés puis débarqués grâce à des grues placées au plus près de la tour. Deux gabares de trente tonneaux, six canots, un remorqueur, six maçons, trente manœuvres, six tailleurs de pierre, deux charpentiers, et dix-huit marins, en tout 196 journées de travail de dix heures pour ces « grands travaux du XIX siècle ». A la fin on donne un grand banquet aux Sables d’Olonne pour les 260 personnes qui ont participé, de près ou de loin à la construction. La chose est finalement assez rare pour être soulignée. Chaque ouvrier reçoit alors une prime substantielle et ... une photo du chef-d’œuvre.
Les salles du phare s’empilent comme des assiettes : magasin des huiles, cuisine, puis les chambres. Au quatrième niveau, se trouve la chambre boisée de l’ingénieur. Spécialité française, elle doit être impeccablement tenue en toute circonstance pour symboliser le pouvoir de ce supérieur et le devoir des agents vis à vis de l’État. Les visites d’inspection une à deux fois par an, sont redoutées par dessus tout. Les remarques sur l’entretien du bâtiment ou du feu, les critiques sur le comportement des hommes, les félicitations sont notées dans un registre. L’ensemble de ces appréciations décident à terme, d’une mutation vers un lieu plus accueillant ou d’une année supplémentaire. D’après les dires des gardiens, le phare des Barges n’est pas finalement le pire de tous.
la côte semble proche et le poisson est facile à pêcher sur la jetée. Pourtant la solitude et les difficultés de ravitaillement sont bien les mêmes que dans les grands phares de Bretagne.
Extrait de "Histoire de tous les phares de France" F. Dreyer, J.C. Fichou.
polinar Amiral
Nombre de messages : 50863 Age : 73 Localisation : Dison / VERVIERS Date d'inscription : 02/11/2009
Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Mer 3 Juin 2015 - 18:14
magnifique
SCHOETERS CHRISTIAN Amiral
Nombre de messages : 7727 Age : 69 Localisation : ghislenghien Date d'inscription : 10/07/2011
Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Jeu 4 Juin 2015 - 7:08
Le phare de l’Armandèche
46º 29' 411 N 01º 48' 308 W
Localisation Les Sables-d'Olonne, Vendée
Construction 1968
Hauteur 39 m Élévation 42 m Portée 23 milles (40 km)
Feux à éclats blancs(2+1) / 15 s Lanterne Lampe halo 650W Aide sonore non Automatisation oui Gardienné non Visiteurs non
Hauteur totale : 38,96 mètres (pour une altitude de base de 6,40 mètres) Portée : l’optique tournante du phare positionnée à une hauteur de 35,80 mètres est constituée de trois lentilles émettant trois éclats blancs toutes les 15 secondes. Sa portée géographique est de 22.5 milles. D’une puissance lumineuse de 440 000 candélas, ses éclats sont visibles sur 185 °. Le phare ne se visite pas.
Description
Le phare de l’Armandèche est situé à terre sur les côtes rocheuses de La Chaume, à l’ouest du port des Sables d’Olonne. C’est un phare d’atterrissage, constitué d’une élégante tour en béton armé blanche à section hexadécimale, réalisée avec la technique des coffrages glissants.
Historique
Construit en 1968, le phare de l’Armandèche est le dernier grand phare à avoir été édifié en France. Il remplace le phare de La Chaume
« Le phare de La Chaume, ou feu de la tour d'Arundel,
est situé sur la terrasse de la tour d'Arundel qui constitue le donjon carré de l'ancien château Saint-Clair à la Chaume, bâti à l'entrée du port des Sables-d'Olonne au XIVe siècle par les princes de Talmont. »
qui se trouve partiellement occulté par des immeubles construits dans les années 1960-70.
1990 : Remplacement du tableau de commande et des lampes (feu normal lampe de 220 volts 650 watts aux halogènes, feu de secours lampe de 24 volts 90 watts aux halogènes). Le soubassement d’origine des optiques tournantes est conservé. 2003 : Conservation des optiques tournantes.
moteur
Remplacement de la lampe du feu normal par une lampe de 250 watts aux halogénures métalliques. Remplacement de la machine de rotation par 2 moteurs de type Escape. Modernisation : - de l’automatisme par la mise en place d’un nouveau coffret de commande, - des sources d’énergie par l’installation d’un groupe électrogène (SDMO) et de nouvelles batteries, augmentant l’amplitude de fonctionnement des feux.
Le fût du phare est équipé d’une antenne relais du réseau des CROSS. Les émetteurs-récepteurs sont hébergés dans les locaux techniques implantés au pied du phare qui abritent également l’arrivée EDF et les coffrets de distributions du feu. Cet établissement a abrité une station Toran (réseau Sud Bretagne) jusqu’en 2000.
Patrimoine Depuis le 3 octobre 2012, le phare de l’Armandèche est classé au titre des Monuments historiques.
REM : Prochain article en suplément LE PHARE DE LA CHAUME Qui remplace celui des baleines déjà paru p3 / p4.
Archer Amiral
Nombre de messages : 32972 Age : 76 Localisation : LIEGE Date d'inscription : 09/03/2012
Sujet: Re: les phares en mer et à terre (1) Jeu 4 Juin 2015 - 7:20
Vraiment complémentaires nos amis Guy et Christian.